Le marché de l’emploi au Sénégal, comme dans presque tous les pays du monde, est saturé. A la différence des autres pays, il y a au Sénégal des secteurs pourvoyeurs d’emplois que les jeunes demandeurs ignorent. C’est du moins l’avis du Premier ministre. Mahammed Boun Abdallah Dionne appelle ainsi les jeunes à s’informer de manière utile. «Il y a des jobs qui existent dans ce pays, mais faudrait-il en être informé. J’ai vu une annonce du ministère de la Formation professionnelle sur Facebook. C’est un appel à candidatures pour former 50 topographes dans chacune des 14 régions du pays. Etes-vous au courant ? Et pourtant, ça passe dans toutes les télévisions. Mais on a des concurrents comme Pod et Marichou. Il faut savoir qu’il y a de l’information utile à la télévision. Je peux en citer plusieurs exemples», a-t-il exhorté la jeunesse à identifier ses priorités, car il y va des intérêts du pays. En effet, d’après les chiffres de Dionne, le «Sénégal est un pays jeune». Et par conséquent, il faut s’y appesantir pour amorcer un développement. Seulement, la qualification fait défaut. En effet, selon Dionne, «les Sénégalais âgés de moins de 35 ans constituent 77,8% de la population. Le Sénégal est un pays jeune. Les 15-35 ans font 33% de la population, soit 1/3. Sur ce segment, moins de 10% ont reçu une formation avec un diplôme». C’est pourquoi, d’après ses explications, il est nécessaire de mettre un accent particulier sur la formation. Une chose sur laquelle s’attèle le gouvernement. D’après le Premier ministre, 10 mille jeunes vont bénéficier du programme dual. Qui est une formation école-entreprise avec une bourse mensuelle de 40 mille francs Cfa. Et pour combler le gap de l’information, des Centres d’initiation pour l’emploi local seront installés dans chaque département du pays. Cela, conjugué à la création par le ministère de l’Emploi de pépinières d’entreprises, conforte le Premier ministre dans l’idée que le gouvernement fait des «efforts importants pour réduire le chômage». «Nous étions 3 millions en 1961. Aujourd’hui, nous sommes 15 millions (habitants). Notre population double tous les 25 ans. Est-ce que notre potentiel, notre richesse, notre Pib doublent pour autant ? Il nous faut donc créer les capacités productives nécessaires. L’emploi ne se décrète pas, c’est toute une stratégie. Nous devons tous travailler ensemble», a dit Dionne hier lors de la cérémonie d’ouverture de la 17ème édition du Forum du premier emploi qu’organise annuellement le Mouvement des entreprises du Sénégal (Mdes).
mgaye@lequotidien.sn
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2 Comments
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Salut monsieur Le ministre il y avait plus de 150jeunes formés au centre national de formation des techniciens en agriculture et génie rural de Ziguinchor qui n’ont pas trouvé de l’emploi?
Même si nous sommes informé , il y’a un manque d’orientation com l’exemple de la formation en topographie moi je l’ai lu mais ils ont cites que trois régions Diourbel , kolda et sedhiou et dans ces trois régions ,il faut une certificat de résidence dans une commune de ces trois régions .c’est compliqué et la formation en école- entreprises j’ai lu aussi cette information mais il n’est pas indiqué ou passé pour en bénéficier c’est fictif.