Appel – Louis François Mendy, champion d’Afrique 110m Haies : «Il faut beaucoup plus de considération pour le sport individuel au Sénégal»
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A 23 ans, le hurdler sénégalais est plein d’ambitions et de rêves malgré ses records et médailles qui garnissent déjà son armoire. Dans un entretien avec wiwsport.com, Louis François, le recordman sénégalais, nous confie sa faim de victoire et sa position sur l’état de l’athlétisme au Sénégal.Louis, qu’est-ce que vous ressentez après votre médaille d’Or à l’Open de France ?
Je suis content d’avoir réalisé le chrono que j’ai fait à l’Open de France (13’’49) et donc battre le record du Sénégal. Mais je n’ai pas encore fini, il me reste beaucoup à faire. Le travail continue !
Cette année est marquée par des succès et des déceptions, qu’en tirez-vous jusque-là ?
J’avoue que la saison a été difficile pour moi. C’était compliqué avec les blessures, le manque de compétition, mais j’ai toujours tenu bon parce que je savais que j’allais faire quelque chose de positif.
Vous êtes champion du Sénégal avec un nouveau record, quels sont vos objectifs ?
Un titre de champion du Sénégal veut dire qu’on a fait nos preuves au Sénégal. Mais les titres que je veux, c’est d’être champion du monde, champion olympique, champion d’Afrique, etc. Il n’y a que ça qui compte aujourd’hui à mes yeux.
Vous êtes actuellement établi en France, qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
J’ai choisi la France pour avoir la possibilité de prendre part à des compétitions qui m’aideront à progresser davantage. La concurrence est plus rude en France, aux Etats-Unis où je me frotte à des athlètes plus relevés. Du coup, je suis obligé de partir en France. Ma préparation se fait au Sénégal et après je rejoins la France pour participer à des compétitions.
Quels sont vos objectifs personnels après votre confirmation sur le plan local ?
Je n’ai pas encore fini avec mes ambitions pour l’athlétisme sénégalais. Je viens juste de commencer. J’ai encore beaucoup à faire dans ma carrière. Si on met les moyens qu’il faut, on aura de beaux résultats. Parce qu’il y a d’autres athlètes comme moi qui progressent et qui ont besoin de soutien.
On parle souvent des difficultés qui gangrènent cette discipline, qu’en pensez-vous ?
Cela fait partie du sport, le haut niveau n’est pas une plaisanterie. Cela demande beaucoup de moyens. Il faut beaucoup plus de considération pour le sport individuel au Sénégal. Ça manque de considération !