La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ziguinchor a acquitté Oumar Ampoï Bodian, membre présumé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte. Cependant, la juridiction a confirmé la réclusion criminelle à perpétuité prononcée en première instance contre le journaliste René Bassène. Par Khady SONKO –

Oumar Ampoï Bodian, dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte, hume depuis hier l’air de la liberté. Le membre présumé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) a été acquitté par la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ziguinchor. «Oumar Ampoï Bodian a été condamné à la perpétuité en première instance, et la Cour d’appel de Ziguinchor a estimé ce jeudi qu’il n’était pas coupable. Donc, Oumar Ampoï Bodian est acquitté», a déclaré son avocat, Me Pape Samba Sow, à l’issue du verdict tant attendu.

Contrairement à M. Bodian, le juge a confirmé la décision relative à la complicité d’assassinat pour René Bassène. Le journaliste est donc condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Cependant, selon Me Sow, M. Bassène dispose d’un délai de 15 jours pour se pourvoir en cassation. «Je défendais Oumar Ampoï Bodian. J’étais convaincu qu’il n’était pas coupable. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits. Et c’est dommage pour René Bassène», a dit la robe noire.

A l’en croire, la seule voie qui s’offre à René Bassène est «le pourvoi en cassation». «Mais il va falloir qu’on puisse avoir la motivation de la Cour d’appel relativement à la décision qui a été rendue pour apprécier d’une nécessité de faire appel», a précisé Me Sow.

Le journaliste René Bassène et Oumar Ampoï Bodian avaient été condamnés, le 13 juin 2022, à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte qui remonte au 6 janvier 2018. 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt de Boffa-Bayotte.

Les accusés étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation. René Bassène et Omar Ampoï Bodian, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte, avaient nié toute implication lors du procès en appel ouvert en juillet dernier.

Après les plaidoiries de la première audience en appel fin juillet, le Ministère public avait requis l’acquittement de René Capain Bassène et Omar Ampoï Bodian pour les charges de participation à un mouvement insurrectionnel et de sortie irrégulière de correspondance.

En revanche, il avait requis le maintien des autres charges pesant sur eux dont l’association de malfaiteurs et la complicité d’assassinat, tout en demandant de reconduire la peine prononcée à leur encontre en première instance.
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