Le député Tahirou Sarr veut traduire en actes ses promesses durant la campagne électorale pour les Législatives du 17 novembre. Dans un document publié sur le site Senego, le député, qui se présente comme un nationaliste, «a plaidé pour une application totale de la législation interdisant l’attribution de la nationalité aux enfants nés au Sénégal de parents étrangers». Cette mesure, selon M. Sarr, «vise à limiter les abus et à clarifier les conditions d’accès à la citoyenneté sénégalaise, en alignant la pratique sur la législation en vigueur». Le député de la 15ème Législature demande également «un audit généralisé de l’état civil pour identifier et corriger les dysfonctionnements, ainsi qu’une réforme de sa gestion». Tahirou Sarr «propose de confier cette responsabilité à la gendarmerie», qu’il juge «plus apte à garantir la transparence et la sécurité des données». Le député veut aussi qu’une priorité soit «donnée à l’identification et la sanction des responsables du trafic d’identité». Il «exige la récupération des documents d’état civil obtenus de manière frauduleuse ou illégale entre 2007 et 2024».
Cette démarche, soutient Sarr, «inclut une enquête approfondie sur les complicités ayant permis ces abus». Dans le même sillage, il «a réclamé un audit des jugements rendus dans les affaires d’état civil». Il s’agit, d’après le député, «de comprendre pourquoi les étrangers obtiennent souvent gain de cause face aux Sénégalais dans des litiges concernant l’usurpation, la vente ou la spoliation d’identité».
Parmi les combats que compte mener Tahirou Sarr, il y a le renforcement de «la justice familiale». Il «propose de rendre obligatoires les tests de paternité sur demande de l’un des parents en cas de litige». Il a également suggéré «de faciliter l’obtention d’un certificat de divorce dans un délai maximum de neuf mois après séparation». Cette mesure, fait-il savoir, «vise à éviter à ce que les femmes ne soient bloquées dans leur démarche par leur conjoint».
En outre, en remplacement du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), M. Sarr veut que soit créée «une direction dédiée à la réparation des injustices et des inégalités». Cet organe, souligne-t-il, «serait chargé de résoudre les préjudices subis entre 2000 et 2024, notamment en cas d’abus de pouvoir, d’accaparement de biens ou d’héritage».
Parmi les propositions, il y a la mise en place de prisons agricoles pour «désengorger les établissements pénitentiaires». D’après lui, «ces centres favoriseraient la réinsertion des détenus par le biais de l’agriculture communautaire, tout en participant à une économie durable». «Cette proposition inclut un projet déjà soumis au ministère de l’Agriculture, qui prévoit un salaire symbolique pour les détenus méritants», précise-t-il dans son document.
Par Dieynaba KANE