Des progrès énormes ont été réalisés ces dernières années en ce qui concerne l’approvisionnement du marché en moutons de Tabaski. Sur les 854 mille têtes enregistrées l’année dernière au niveau des différents points de vente, quelque 246 mille ont été en provenance des pays frontaliers, d’après le document de présentation. Assane Guèye, adjoint au Gouverneur de Dakar, s’est réjoui de cet état de fait jeudi, lors de l’atelier portant sur le bilan de la Tabaski 2023 et la préparation de la Tabaski 2024.

«Pour l’édition 2023, le niveau d’approvisionnement a été satisfaisant sur l’ensemble du territoire national. En effet, un cumul de 854 mille 326 sujets a été recensé au niveau des différents points de vente de moutons durant l’opération, pour un besoin estimé à 810 000 têtes», a souligné M. Guèye qui a présidé la rencontre. «Il est également heureux de souligner la tendance baissière des importations constatée depuis 2018», a relevé le Gouverneur exposant les chiffres de ce bond qualitatif. «Ces importations sont passées de 402 mille à 246 mille 165 sujets durant les cinq dernières années, soit une baisse de 38, 76%, confirmant ainsi que nous sommes sur la voie de l’autosuffisance en moutons, grâce à une augmentation de la production locale», a-t-il insisté.

Le marché a enregistré un taux d’approvisionnement de 105.47%, compte tenu de l’objectif qui était de 810 mille têtes. Pour M. Guèye, il s’agira de redoubler d’efforts pour espérer atteindre très bientôt l’autosuffisance. «Le travail de fond pour la résorption du déficit structurel en moutons de Tabaski se poursuit conformément au Plan Sénégal émergent (Pse) et à la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire 2024-2028», a indiqué l’adjoint de Al Hassan Sall. «Il conviendra d’accélérer les actions de développement de la chaîne de valeur ovine des différents projets (…) mis en œuvre en collaboration avec l’Ams (Association des maires du Sénégal), ainsi que celles des projets sous tutelle des autres départements ministériels. J’exhorte donc l’ensemble des acteurs de la filière ovine à s’engager résolument pour relever le défi national de l’autosuffisance en moutons et de l’accessibilité des béliers», a-t-il décliné, non sans oublier la nécessité de massifier les cultures fourragères afin de baisser le coût du mouton de Tabaski dont le prix est encore relativement élevé.

Pour la Tabaski 2024 dont la date probable est le 18 juin, le ministère de l’Elevage et des productions animales a, comme l’année dernière, tablé sur un objectif national de 810 mille têtes. Un plan d’actions a été validé lors de la rencontre pour un approvisionnement correct du marché.
Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn