Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante)

– Faire converger tous les ruisseaux de solidarité vers un grand fleuve de soutien au profit des personnes vulnérables et particulièrement des enfants, tel est l’objectif de Karpowership, une société fournisseur d’électricité et partenaire de la Senelec. Ladite société a offert un important lot de produits alimentaires à la première pouponnière du département de Thiès, «Sourire bébé». Selon Diarra Bâ, responsable des Affaires administratives de Karpowership, cet appui de son entreprise est pour magnifier l’engagement de Binta Fatim Dieng, directrice de la pouponnière «Sourire bébé», envers les enfants de mères déficientes mentales ou des bébés abandonnés qu’elle accueille. «Elle a permis à ces enfants d’avoir un toit, une famille et un avenir meilleur», a salué Mme Bâ, qui appelle toutes les entreprises sénégalaises et étrangères «à soutenir cette noble initiative qui assiste les gens qui sont dans le besoin». Selon elle, il s’agit de réveiller cette fibre de la solidarité sénégalaise envers son prochain, «qui sommeille en tous». La directrice de la pouponnière «Sourire bébé», par ailleurs présidente de l’association Aide aux malades mentaux démunis (Ammd), Mme Bineta Fatim Dieng, a pour sa part magnifié l’acte symbolique de Karpowership qui est comme une bouffée d’oxygène pour le centre d’accueil. Surtout que, estime-t-elle, «la pouponnière Sourire bébé, créé depuis 2016, prend les enfants issus de familles vulnérables ou abandonnés à la naissance». Une façon, pour elle, de participer à la lutte pour l’éradication de l’infanticide. Une initiative qui, selon elle, doit faire tache d’huile. Parce que, de l’avis de Mme Dieng, «l’action de l’Etat doit être accompagnée par des initiatives privées. La prise en charge des enfants abandonnés et des malades mentaux démunis pose problème. Ce n’est pas l’échec de la politique sociale de l’Etat», dit Binta Fatim Dieng, qui croit que pour «résoudre la question, ce n’est pas l’Etat, en tant qu’institution, qui pourra régler ce problème-là seul, il faut que partout, tout le monde s’y mette. Et si tout le monde le fait presque partout, ça va alléger le rôle de l’Etat».
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