Le Programme d’appui aux tabliers et petits commerçants dans les marchés, entamé dans la région de Dakar avec un fonds d’1 milliard francs, va se poursuivre dans les autres régions du pays. Victorine Anquediche Ndeye, ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, compte aller vite pour l’effectivité de la 2ème phase pour laquelle il serait question d’une enveloppe de 2 milliards francs pour les régions de l’intérieur. Par Alioune Badara -NDIAYE –
La ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire veut faire dans le fast track pour boucler le programme d’appui aux acteurs évoluant dans les marchés. La première phase, dotée d’un montant d’1 milliard, avait été lancée au mois de juillet au profit des acteurs des marchés de la région de Dakar. Les concertations avec les membres de l’Association sénégalaise des commerçants et délégués de marché (Ascodem), tenues ce lundi à l’Auditorium de la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng, ont en ce sens servi de séance de travail en vue d’évaluer la première phase et de poser les jalons pour le démarrage de la 2ème phase dans les meilleurs délais. «C’est une audience qui a été demandée par l’Association sénégalaise des commerçants et délégués de marché. Comme nous sommes en mode fast track, nous avons transformé cette audience en séance de travail qui a été le prétexte pour faire une évaluation du financement d’1 milliard francs dont a disposé l’Ascodem en direction des tabliers et des différents acteurs de cette association», a relevé la ministre Victorine Anquediche Ndeye à la fin de l’exercice. «Ce financement a été possible parce que les contraintes qui, d’habitude, ont toujours été un frein à l’accès au financement, ont été levées dans le sens où près de 98 millions francs ont été pris en charge en termes d’appui et de subvention», a-t-elle poursuivi, notant que le taux d’intérêt est de 6% du fait des efforts consentis par le gouvernement. «Ce financement a été disponible, mais ils en demandent encore et c’est tout à fait normal parce que c’est une expérience qu’ils voudraient renouveler, reconduire et diffuser partout à travers le Sénégal», a-t-elle relevé encore. Mais, avant d’amorcer la seconde phase, il sera question de procéder à une évaluation exhaustive et de procéder à des corrections pour que les résultats soient au rendez-vous. A ce propos, Mme Ndeye a annoncé la tenue avant la fin du mois de novembre, d’une réunion technique entre le ministère et l’Ascodem, pour faire le tour des points essentiels. «Une séance pour lever les écueils afin d’atteindre les objectifs, l’Ascodem est attendue avec des propositions concrètes», a dit la ministre, assurant qu’il ne sera plus question que de financement. «Le financement, c’est une bonne chose et les acteurs en redemandent ; ce qui est tout à fait normal. Mais, il faut aussi un accompagnement, un renforcement de capacités des acteurs», a insisté Mme Ndeye, évoquant «la diversification des financements» comme autre point à prendre à compte du fait des besoins spécifiques et divers dans les marchés. D’après son propos, c’est la bagatelle de 2 milliards francs qui va être mise à profit pour cette phase. «Le projet, c’était pour 3 milliards francs, le premier milliard c’était pour les marchés de Dakar», a-t-elle ainsi rappelé. «Après évaluation, si l’expérience est concluante, on va pouvoir l’étendre au niveau des différentes régions», a-t-elle dégagé en perspective. «L’engagement qui a été pris par rapport aux différentes questions soulevées, c’est qu’une réunion technique se tiendra très rapidement et d’ici la fin du mois de novembre, les recommandations seront mises en application pour nous permettre d’aller très vite», a enchaîné la ministre. Dès lors, les yeux des acteurs sont rivés sur la réunion technique à venir et de laquelle des orientations claires sont attendues pour la poursuite du programme destiné à booster le secteur informel. «Accéder au crédit été difficile pour les commerçants à cause des problèmes de garantie et d’apport personnel, mais le Président nous a levé tout ça», a magnifié dans ce registre Mbaye Ndiaye, président de l’Ascodem. Il a aussi appelé les bénéficiaires au remboursement pour que le maximum d’acteurs puissent être servis.
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