En accompagnement de la stratégie de hub aérien du Sénégal et pour le bien du personnel aéronautique local, l’Aibd a offert un lot de matériel au Centre d’expertise médicale des agents de l’aéronautique afin de renforcer ses capacités.Par Moussa SECK – 

Des tenues vertes visitent une salle. Puis deux… d’autres coins. Un vide s’ouvre devant les tenues vertes, le Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et les caméras qui accompagnent la marche. Un vide de 500 mètres carrés : des étages vont s’y dresser, bientôt. Un bâtiment, pour renforcer le Centre d’expertise médicale des agents de l’aéronautique (Cempa) va, bientôt, émerger au sein de l’Hôpital militaire de Ouakam. «Mon général», les capitaines, «un parking», la durée des travaux : ça se projette. Le temps, les moyens mis à disposition par l’Aibd et le génie construiront. «Le Cempa, renseigne une note, est l’un des grands projets d’Aibd Sa dans le cadre de la stratégie hub aérien. A moyen terme, il sera question d’en faire une plateforme de référence pour la prise en charge médicale du personnel aéronautique dans la sous-région.»
En attendant que le bâtiment sorte de terre, du matériel est distribué. Réception faite, ce 20 juillet, à l’Hôpital militaire de Ouakam, en présence du Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne, Abdoulaye Dièye. Ce dernier de dire : «Ce centre va nous permettre d’examiner et de consulter nos pilotes, mais aussi tout le personnel naviguant autour de l’aviation civile.» Il aura aussi souligné que l’enjeu est de «créer le cadre pour que le personnel naviguant n’aille plus faire ses consultations à l’extérieur». Un bâtiment en ajout à l’existant, du matériel de dernière génération, une expertise locale : «Le développement du Centre d’expertise médicale du personnel aéronautique (Cempa) pour personnel navigant, commercial et militaire découle de l’ambition d’assurer une indépendance du Sénégal dans ce domaine et de dynamiser l’activité économique y afférente sur la plateforme aéroportuaire.» Et, le coût de l’équipement a été évalué à hauteur de 200 mil­lions de F Cfa. Une partie dudit matériel est livrée, l’autre le sera et, dans un délai de moins d’un mois, à en croire M. Dièye.

Autonomie et ouverture
De ses mains, le matériel sera reçu par le médecin Lieutenant-colonel Aïssata Oumar Ba. Pour le médecin-chef du Cempa, la construction du bâtiment dont la réception est attendue dans un an (prévision du Dg), va permettre de «gagner plus d’espace et plus d’autonomie, et de nous permettre de nous ouvrir davantage», conformément à l’objectif de hub aérien que s’est fixé le Sénégal. Pour le Cempa, «l’unité de cardiologie va être plus indépendante par rapport au soutien que nous donnait l’Hôpital militaire de Ouakam», souligne le médecin-chef, qui faisait l’inventaire du premier lot reçu. Il y a un électrocardiogramme, une mesure ambulatoire de la pression artérielle, entre autres…
Pour bénéficier  d’un certificat médical, des analyses sont prescrites par un médecin. Et, avant, «vous alliez sur plusieurs sites pour faire les différentes analyses selon les spécialités. Donc ça peut vous prendre des jours». Mais maintenant, «tout cela est regroupé dans un centre et cela vous permet d’entrer et de sortir avec votre certificat médical en un temps extrêmement réduit», se réjouit le directeur de la Sécurité des vols au niveau de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). M. Farba Diouf revenait ainsi sur l’importance du Cempa qui, rappelle-t-il, «a été créé par un arrêté interministériel, par le ministre des Forces armées et le ministre des Transports aériens. Et ce centre est sous l’administration d’un comité de gestion dont la direction est assurée par le Directeur général de l’Anacim».