Le Réseau des universitaires républicains (Rur) n’est pas du tout tendre avec le nouveau régime. Ainsi, cette structure se montre critique à l’endroit du pouvoir en s’exprimant sur les 100 premiers jours de celui-ci à la tête du pays. Organe statutaire de l’Alliance pour la République (Apr), en sa qualité de structure d’alerte, de veille et de contribution, le Rur s’est réuni avant-hier à l’effet d’examiner l’actualité politique nationale marquée par les trois premiers mois du tandem Diomaye-Sonko.Par Amadou MBODJI –

Le Réseau des universitaires républicains (Rur) ne ménage pas le régime du Président Bassirou Diomaye Faye. C’est que la structure émet des critiques à l’endroit du pouvoir. «En dépit des espoirs et de la tolérance légendaire de nos compatriotes, force est de reconnaître que le nouveau pouvoir n’a pas eu d’état de grâce à cause de sa gouvernance empruntée faussement intitulée «Jub Jubal Jubanti», suscitant  de sérieux et graves inquiétudes du fait des nombreux errements, des contradictions flagrantes et des reniements retentissants», admet, dans un communiqué, cet organe statutaire de l’Alliance pour la République (Apr, ancien parti au pouvoir) se définissant comme «une  structure d’alerte, de veille et de contribution».
Constatant «sans grande surprise qu’après avoir reconnu l’inexistence du fameux «Projet» vendu aux Sénégalais pendant 10 ans», le Rur arrive à la conclusion selon laquelle «le duo Diomaye-Sonko a reconduit le Pse comme unique référentiel des politiques publiques du pays». «Le Rur rappelle avec fierté que le Pse, qui a valu à notre pays des progrès incontestables depuis 2014, est un plan stable et robuste qui transcende certes les clivages politiques avec comme seul leitmotiv le bonheur du Peuple sénégalais, mais que sa mise en œuvre demande un minimum de cohérence dans l’action gouvernementale», soulignent les membres de cette structure.

«Après 100 jours à la tête du pays», indiquent les universitaires républicains, «les Sénégalais ont découvert avec désarroi lors de la conférence de presse organisée à cet effet par  le président de la Répu­blique que nos institutions, plus particulièrement l’Assem­blée nationale, sont mises à rude épreuve».

«Le Rur rappelle au Prési­dent Bassirou Diomaye Faye, garant de la Constitution, que la Déclaration de politique générale est une obligation constitutionnelle et qu’aucun subterfuge ne peut y soustraire son Premier ministre», fait savoir la structure à travers un communiqué.

«Dans le même sillage», le Rur dit  constater «le lot de reniements des tenants du pouvoir sur les appels à candidatures, le recours aux eurobonds, la présidence du Conseil supérieur de la Magistrature, etc.».

«Sur le plan de la communication gouvernementale», le Rur exhorte le gouvernement à «se débarrasser de son manteau d’opposant». Pour  que le gouvernement puisse, selon le Rur, «se consacrer aux préoccupations de nos compatriotes, qui ont pour noms la santé, l’éducation, la formation, l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’emploi des jeunes, les inondations, le financement des projets de développement des femmes, la protection et l’assistance aux Sénégalais de l’extérieur…, et non aux attaques et menaces contre les libertés, la presse et les entreprises créatrices de richesses».

Invitant le gouvernement à «faire le point sur la distribution des intrants de la présente campagne agricole et les mesures entreprises pour secourir les populations dans les zones inondées», le Rur, tout en félicitant «tous les nouveaux bacheliers du Sénégal», espère  que le gouvernement va tenir ses promesses qui est le «recrutement d’enseignants et la normalisation du calendrier universitaire».

Le Rur «félicite les étudiants de la première promotion des Classes préparatoires du Sénégal pour leurs brillants résultats au concours internationaux et leur souhaite le même succès pour les concours nationaux», et admet que «la création des Classes préparatoires et le projet de construction du premier satellite sénégalais resteront des legs im­portants du Président Macky Sall aux futures générations de notre Peuple».
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