L’Equipe de France défendra son titre de championne du monde dimanche contre l’Argentine. Les Bleus ont rejoint la finale de la Coupe du monde ce mercredi, en maîtrisant le Maroc en demi-finale (2-0).
Devenue doublement éternelle sous la pluie de Moscou en 2018, avec un deuxième sacre mondial 20 ans après celui de 1998, l’Equipe de France aura l’occasion de passer au rang de légendaire dimanche à Doha. Les Bleus de Didier Deschamps iront à la conquête d’une troisième couronne en défendant leur titre lors d’une finale de rêve face à l’Argentine d’un Lionel Messi en mission. Impressionnant de maîtrise, capable de souffrir sans plier, imperméable à la pression d’un public acquis à la cause de son adversaire, le collectif tricolore a su mettre fin à la folle épopée du Maroc ce mercredi (2-0), en demi-finale de la Coupe du monde, pour s’offrir cette finale d’anthologie.
Alors qu’il était resté inflexible face aux attaquants de la Belgique, de la Croatie, de l’Espagne et du Portugal dans cette Coupe du monde, le bloc marocain n’a pas résisté plus de cinq minutes face aux Bleus. Sérieusement handicapée par le forfait de dernière minute de Nayef Aguerd, et un Romain Saïss sur une jambe et finalement sorti après seulement vingt minutes, l’équipe de Walid Regragui a subi d’entrée la tradition des défenseurs français buteurs en demi-finales de Coupe du monde. Sur une relance de Raphaël Varane, Jawad El-Yamiq a glissé pour permettre à Antoine Griezmann de s’infiltrer dans la surface et de trouver Kylian Mbappé. L’attaquant parisien a été contré à trois reprises, mais sur sa dernière tentative, le ballon est arrivé au second poteau, et Theo Hernandez l’a repris acrobatiquement pour ouvrir le score (5e).
Après avoir inscrit le but le plus rapide dans une demi-finale de Coupe du monde depuis 1958 -le Brésilien Vavá avait marqué contre la France à la 2e minute-, l’Equipe de France a eu deux occasions franches de faire le break, mais Olivier Giroud a trouvé le poteau après avoir déposé Saïss (17e), avant de manquer le cadre sur un service de Aurélien Tchouaméni, consécutif à une première mèche allumée par Mbappé (36e).
Le Maroc, avec la possession, a toutefois démontré pourquoi il avait atteint le dernier carré, avec plusieurs occasions d’égaliser. L’arbitre mexicain, M. Ramos, n’a pas sifflé de penalty pour un tacle limite de Hernandez sur Boufal (27e) et a même averti l’Angevin, et le poteau de El-Yamiq (44e) a confirmé que les Lions de l’Atlas comptaient aller au-delà de leurs limites, malgré des physiques chancelants. Sofyan Amrabat, encore omniprésent, et ses coéquipiers ont encore haussé leur niveau d’agressivité après la mi-temps. On a vu Antoine Griezmann défendre dans sa surface pour soulager le collectif français. Celui-ci a plusieurs fois semblé au bord de la rupture, comme face à l’Angleterre, mais il a fini de démontrer qu’il n’était jamais aussi fort que dans cette configuration. A croire que ces Bleus ont besoin de cette souffrance pour mieux exulter ensuite. Randal Kolo Muani a finalement tué le suspense (79e), après un festival de dribbles de Kylian Mbappé, qui a amplement mérité son face-à-face galactique avec Lionel Messi dimanche.