Par Dieynaba KANE – 

La Direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp) a procédé à l’arraisonnement de 4 navires pour pêche en zone interdite. Dans des documents, la Dpsp a notifié aux concernés cette décision. Les 4 navires arraisonnés appartiennent à l’Ets Baye Niass Môle 10-quai de pêche de Dakar. Le premier, le navire «Lucky 928 Dak 1319 (position latitude 15°54’32.40’N, longitude 016°53’31.20’W)», et le quatrième (Lucky 966 Dak 1369, position latitude 15° 55’36.12’N, longitude 016°53’29.40’W) ont été arraisonnés le 9 mai. Le second navire «Niassene 817 Dak 1343» a fait l’objet de contrôle le 10 mai et le troisième, dénommé «Lucky 919 Dak 1351», le 12 mai.

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Il faut noter que pour chacun des navires arraisonnés, les auteurs du document demandent aux propriétaires de se rapprocher «de la Dpsp pour le dépôt d’un chèque de caution d’un montant de 30 millions de F Cfa représentant le maximum de l’amende prévue, en attendant la tenue de la réunion de la Commission consultative des infractions de pêche». Soit un montant total de 120 millions F Cfa à régler avant que les navires ne reprennent le large. Dans le document, il est toutefois précisé que les navires arraisonnés pourront reprendre leurs activités de pêche après le dépôt desdits chèques libellés au nom de la Caisse des dépôts et consignations de Dakar.
Dans sa réaction, le Pdg de l’Ets Baye Niass évoque le risque d’envoyer 500 personnes en chômage technique à cause de cette amende.

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Pour lui, le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour «mettre fin à cet acharnement». «Il faut savoir que nous avons payé 200 millions pour ces licences. Nous payons nos salaires, nos charges sociales à l’Ipres. Ce n’est pas un cadeau, que ce soient les emballages, le carburant au niveau du port. On ne gagne rien. Même si on fait des chiffres d’affaires en milliards, tout est englouti par les dépenses. On ne peut continuer dans cette situation faite de stress, de pression. Avec le nouveau régime, on doit changer le fonctionnement, et qu’on ait notre mot à dire», explique-t-il.
dkane@lequotidien.sn