Après les responsables Pastef de Dakar, Pikine… : L’épouse de Biram Soulèye Diop en garde à vue

La Dic a cueilli hier l’épouse de l’Administrateur général de Pastef. C’est ce dernier lui-même qui l’a annoncé. Une interpellation qui intervient au lendemain des arrestations des coordonnateurs de Dakar et Pikine.
La Division des investigations criminelles (Dic) a mis la main hier sur l’épouse de Biram Soulèye Diop. «Mon épouse a été cueillie sur la route du travail et se trouve présentement à la Dic. Soyez en témoins. Mon épouse n’a rien à voir dans ce combat», a écrit l’Administrateur général de Pastef sur sa page Facebook. La dame a été placée en garde à vue, selon Libération online. C’est là un des éléments-clés du parti de Ousmane Sonko qui est touché au cœur sans doute. Il est, avec Bassirou Diomaye Faye, El Malick Ndiaye, parmi le cercle restreint du leader de Pastef, accusé de viol et de menace de mort par une masseuse. Et c’est apparemment un coup subi par Pastef puisque la police a procédé à plusieurs arrestations de responsables de ce parti le week-end. D’abord, c’est le coordonnateur de Pastef Dakar, Abass Fall, et une militante de Frapp, Fatima Mbengue (libérée dans la soirée du dimanche), qui avaient été interpellés. Mais aussi, le responsable patriote de Pikine qui était en pleine conférence de presse a été interrompu par la police.
Les services de sécurité seraient dans une logique d’étouffer toutes velléités de manifestations des pro-Sonko. Il se dit, en effet, que les patriotes peaufinent des stratégies d’ici à la levée de l’immunité parlementaire et à l’audition de leur leader. L’Etat détiendrait des messages audio appelant à des sabotages et saccages d’édifices publics et privés. Les forces de sécurité veulent ainsi éviter d’être surprises comme cela a été le cas avec les violentes manifestations du 8 février qui ont occasionné d’énormes dégâts matériels et des blessés. C’est ce qui a valu à une vingtaine de jeunes militants se réclamant de Pastef d’être placés sous mandat de dépôt vendredi pour association de malfaiteurs, incendie criminel, violences et voie de fait…
Ousmane Sonko, accusé par une masseuse, Adji Sarr, de viol et de menace de mort, risque, en plus de ces accusations, le délit d’appel à l’insurrection ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Les autorités estiment que les violences du 8 février ont été la réponse à son appel à la résistance lors de sa déclaration du 7 février.