Vainqueur du Pérou (1-0) grâce à un but de Kylian Mbappé, les Bleus sont assurés de disputer les huitièmes de finale de la Coupe du monde.

Quelle que soit l’issue de la compétition, si l’Equipe de France va au bout de ses ambitions, l’histoire retiendra que c’est là, à Iekaterinbourg, dans la ville hôte la plus à l’Est de cette Coupe du monde, sur les contreforts de l’Oural à la frontière entre l’Europe et l’Asie, qu’elle a vraiment lancé son aventure. Après un faux départ contre l’Australie et une victoire étriquée (2-1) malgré tout, les Bleus ont su élever leur niveau ce jeudi pour répondre au défi proposé par le Pérou. Dans un stade central transformé en Stadio monumental de Lima, le temps d’une journée, devant plus de 20 000 supporters péruviens déchaînés, ils ont dominé la Blanquirroja à la fois dans les intentions, dans le jeu et surtout au tableau d’affichage (1-0). Un deuxième succès qui leur ouvre les portes des huitièmes de finale.
Dans un vacarme infernal, une ambiance digne de la Copa America, les joueurs de Didier Deschamps, pas impressionnés, ont pourtant été privés de ballon lors des premières minutes. Harcelés, bousculés mais pas inquiétés, ils ont respecté leur plan de jeu. Et ça a marché. Rapidement, ils se sont créé une salve d’occasions (11e, 12e, 14e et 16e), mais ni Griezmann, ni Pogba, ni Varane n’ont cadré leurs tentatives, avant que l’attaquant de l’Atlético de Madrid ne voit sa reprise repoussée. Posi­tion­nés plus haut et mieux équilibrés, les Français ont multiplié les bons mouvements en première période. Et après avoir manqué la balle du 1-0 de près (33e), Mbappé a fini par ouvrir le score, à la suite d’une frappe déviée de Giroud (34e). Le scénario idéal ? Presque, si Hernandez avait doublé la mise (43e).
Ce premier acte abouti méritait une suite à la hauteur. Mais les Péruviens n’ont rien lâché et même posé plus de soucis au bloc français à la reprise. Contraints à défendre plus bas, les Bleus se sont exposés. A trois reprises, les Péruviens, n’arrivant pas non plus à s’approcher, ont tenté leur chance de loin (50e, 61e et 67e). Sans succès. Même si la première frappe de Aquino a trouvé le poteau. L’entrée de Dembélé a apporté du jus et l’attaquant du Barça aurait pu alourdir la marque (82e). C’est finalement sur une nouvelle courte défaite que le Pérou quitte la compétition, tandis que l’Equipe de France regarde droit devant.

Le fait : Le 4-2-3-1 a en partie fonctionné
En changeant à nouveau son système, Didier Deschamps espérait résoudre bien des problèmes. Ç’a été le cas pour certains mais pas pour tous. Si l’apport de Giroud en pointe est indiscutable, pour son jeu dos au but et son pressing incessant, le positionnement de Matuidi à gauche a montré ses limites en seconde période. Pas assez vigilant, le Turinois a été surpris à plusieurs reprises. Il n’a pas non plus fait de différences offensivement, mais c’était plus prévisible. Enfin, plus libre dans ses mouvements, Griezmann a trouvé des espaces et créé du danger avant de baisser physiquement après la pause, confirmant le bilan mitigé du schéma adopté.
lequipe