Après deux jours de grève, l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire ont décidé de mettre la pédale douce. «Après avoir recueilli les avis des travailleurs, les leaders de l’intersyndicale, pour montrer leur bonne foi, décident de faire une trêve de 15 jours pour donner du temps au gouvernement du Sénégal et la chance au dialogue. Nous avons toujours montré notre sens de responsabilité et la volonté de trouver des solutions autour de la table de négociations», note le coordonnateur de l’intersyndicale. Pourquoi cette trêve ? «Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale, à la fin du délai de 15 jours donné à l’Etat du Sénégal, s’il ne convoque pas la réunion de commission pour poursuivre les travaux afin de mettre en place les fonds communs du secteur primaire, nous allons passer à la vitesse supérieure. Autrement dit, nous allons dérouler des plans d’action intenses durant le mois d’août avec des grèves corsées renouvelables, allant de 48 heures à une semaine de grève générale. Ces mouvements d’humeur seront suivis de port de brassards rouges, de présence passive au bureau, de Sit-in et d’une marche nationale. Au demeurant, nous lançons un appel au directeur de la Fonction publique, président de la commission technique, de convoquer la rencontre pour continuer les travaux avant d’en arriver à une grève sans précédent, qui pourra engendrer des conséquences socioéconomiques incommensurables», note l’intersyndicale.

L’Intersyndicale du secteur primaire, composée du Syn­dicat des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal, du Syndicat national des techniciens de l’élevage, du Syndicat des travailleurs des pêches et de l’aquaculture du Sénégal, du Syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal et du Syndicat autonome des travailleurs de l’élevage du Séné­gal, dénonce le non-respect du protocole signé le 1er décembre 2022 avec le gouvernement du Sénégal, à travers le ministre de la Fonction publique et de la transformation du service public. Selon le protocole d’accord, le taux de la prime initiale, auparavant refusé par les syndicalistes, a été accepté. Mais en contrepartie, un comité devant mettre en place un fonds commun va voir le jour pour compenser les 40% dans les six mois qui suivent la signature du document.