Le Franco-togolais Thierry Fessou Lawson a été trouvé en possession d’une quantité de 28 comprimés de métamphétamine. Le prévenu a été condamné mercredi par le juge des flagrants délits à une peine de 3 mois d’emprisonnement ferme. Il a été reconnu coupable du délit de détention de drogue en vue d’un usage personnel.
La police de Dieupeul a saisi 28 comprimés de métamphétamine sur Thierry Fessou Lawson. Il a été arrêté d’abord en possession de 4 au cours d’une patrouille nocturne. L’autre partie a été découverte par les limiers chez lui, aux Almadies. Mercredi, ses proches sont sortis de la salle des flagrants délits du Tribunal de grande instance avec les larmes aux yeux. La peine de 3 mois de prison ferme infligée par le juge est passée par-là. A peine le destin tombé sur sa tête, le prévenu a échangé une chaleureuse poignée de mains avec l’un de ses avocats avant de rejoindre le box des prisonniers. En effet, le Franco-togolais a été appréhendé en compagnie de son ami et co-prévenu Mamadou Ba. Ils étaient à bord d’un véhicule stationné dans un milieu isolé, affirment les enquêteurs. Ces derniers, dans leur Pv, informent que c’est à la suite d’une fouille qu’un sachet dissimulé sous le siège du conducteur a été trouvé.
A la barre, Thierry Fessou Lawson a laissé entendre que le produit saisi était destiné à sa consommation personnelle. Il en prenait, confesse-t-il, trois à quatre par jour. Selon lui, il consommait ce produit nocif à la santé comme des remontants. Sur l’origine de la drogue, le mis en cause a déclaré qu’il l’a acquise auprès d’une connaissance qu’il avait auparavant rencontrée lors d’une soirée. «Il m’a juste dit que ce sont des comprimés qui redonnent de la vitalité. Je ne savais pas que c’était interdit, sinon je n’aurais jamais consommé ça», a exprimé le prévenu.
D’après le représentant du ministère public, le prévenu avait reconnu après son arrestation que les métamphétamines étaient destinées à un individu avec qui il avait rendez-vous. Et interpellé sur une telle déclaration, Thierry Fessou Lawson a contesté. Cependant, il a totalement blanchi son compagnon qui a fini par être relaxé par le Tribunal. Le Parquet, lui, a requis l’application de la loi. Me Ousseynou Gaye a emboîté le pas à son client en adoptant la même ligne de défense. C’était pour «sa consommation personnelle, tout court. Raison pour laquelle il n’en a pas informé son ami Mamadou Ba. Cela veut dire qu’il n’avait pas l’intention de le partager avec qui que ce soit. Il ne saurait être considéré comme un trafiquant parce que c’est la police, elle-même, qui dit qu’il est inconnu du fichier. Et la quantité, elle n’est pas importante. Il n’avait pas l’intention de l’offrir. Il n’a ni offert ni cédé», a estimé le conseiller du Franco-togolais. Poursuivant, l’avocat a demandé la disqualification des faits d’offre ou cession en détention de drogue en vue de la consommation personnelle. A sa suite, un autre avocat a ajouté que leur client a comme activité principale la vente de voitures importées. Le comprimé coûte au maximum 10 mille francs Cfa, dit-il. Tout cela, pour dire que son client n’est pas un trafiquant de drogue.
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