Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf ont obtenu
une liberté provisoire hier.
Placés sous mandat de dépôt depuis fin février dernier, ils sont
poursuivis pour «association de malfaiteurs, provocation aux cri
mes et délits, organisation d’un mouvement insurrectionnel».
Avant leur arrestation, un élément sonore avait été diffusé sur
les réseaux sociaux. Dans ce fichier, Cledor Sène disait claire
ment avoir «donné un travail à Assane Diouf. Sinon, je lui aurai
confié une autre mission».
L’ancien condamné pour le meurtre du juge Babacar Sèye évoquait dans l’élément une «probable arrestation de Ousmane Sonko». A cet effet, disait-il, «il faut le protéger».
Ils seront placés sous mandat de dépôt le 27 février dernier.
L’activiste et membre fondateur de la plateforme Frapp/France dégage, Assane Diouf et Clèdor Sène étaient visés par plusieurs
délits. Le ministère public avait demandé l’ouverture d’une
information judiciaire pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et actes de nature à troubler l’ordre public.
Guy Marius Sagna et compagnie devaient comparaitre lundi
dernier, mais le Doyen des juges d’instruction étant empêché,
l’audition avait été reportée. La libération de Guy Marius Sagna
était l’une des principales revendications de l’opposition depuis
la sortie de Ousmane Sonko. Le leader de Pastef n’a pas cessé de
réclamer «la libération des détenus politiques que sont Guy
Marius, Assane Diouf ainsi que toutes les personnes arrêtées
lors des manifestations du 8 mars dernier».
Birame Soulèye Diop, Abass Fall, l’administrateur du Pastef et le coordonnateur du même parti à Dakar, ainsi que les 19 autres manifestants arrêtés, vont attendre la décision du Parquet sur leur demande de liberté provisoire.
Il faut rappeler que le président de la République, recevant
des membres de la Société civile après les manifestations du 8
mars, s’était déclaré «prêt à faire un geste à la condition de
ne pas manifester».