11 projets sénégalais dans le domaine de l’art, vont bénéficier d’une participation à 10 résidences qui auront lieu à Dakar et en régions. C’est dans le cadre du projet Créa sen, qui vise à renforcer la présence du numérique dans le secteur artistique.Par Justin GOMIS

– Pour asseoir un échange d’expertises entre le Sénégal et l’Europe dans les secteurs de l’art et du numérique, le projet Créa sen a été initié entre les deux parties. La cérémonie de lancement a été faite hier au Grand Théâtre. En fait, ce projet financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Réseau européen des organisations engagées dans les relations culturelles (Eunic Sénégal), regroupe l’ensemble des instituts culturels européens qui se trouvent à Dakar. «Nous avons voulu à travers celui-ci, développer la création vers le numérique», a indiqué Stéphanie Nikolaïdis. Selon la chargée du projet Eunic Sénégal, «l’objectif visé est de pousser des artistes qui pratiquent déjà de l’art, de la culture, vers le numérique». A l’en croire, onze artistes porteurs de projets ont été sélectionnés. Ils auront à «travailler sur ces projets au niveau des résidences dans lesquelles ils vont collaborer avec les partenaires européens».
Cette conférence qui s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, de Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux Partenariats internationaux, du président Philip Küppers et des membres du pôle Eunic Sénégal, était également l’occasion de présenter les porteurs de projet sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures lancé aux créatifs de Dakar et des régions, désireux de développer des projets culturels faisant appel au numérique. Sur 123 candidatures reçues, 11 projets ont été retenus pour participer à 10 résidences qui auront lieu à Dakar et en régions. Parmi les nombreux projets de cette initiative, il y a des projets de vidéos mapping, de Gaming, d’artisanat connecté, de digitalisation des musées, des projets sur la topographie, des contes en 3D, des jeux-vidéos pour apprendre des langues nationales et des projets sur le patrimoine matériel et immatériel. D’ailleurs, «un collectif de designers qui veut créer des objets connectés, comme les montres et les bracelets, et des objets traditionnels, a été mis en place. L’intérêt, c’est de pouvoir mutualiser les savoirs et partager les connaissances avec les Européens». Au Sénégal, il y a un grand savoir-faire dans de nombreux domaines, tout comme en Europe. En tout cas, «ce projet créé entre l’Europe et le Sénégal, permettra des échanges sur ces savoir-faire», déclare Stéphanie Nikolaïdis. Dans le contexte actuel, le numérique offre des solutions innovantes et constitue une réelle valeur ajoutée pour le secteur des industries culturelles et créatives. Tout en contribuant au développement économique des acteurs du secteur.
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