La salle Kodjo Eboucle du Palais de la culture de Treichville a abrité samedi 17 mars la cérémonie de clôture de la 10ème édition du Masa 2018 (Marché des arts et du spectacle d’Abidjan). C’était une occasion pour le ministre de la Culture et du tourisme de Côte d’Ivoire, qui avait présidé cette cérémonie, de faire un plaidoyer pour la mobilité des artistes. Maurice Kouakou Bandaman a rappelé que lors d’un sommet de la Francophonie, il a été suggéré la mise en place d’un passeport dans l’espace francophone pour faciliter la circulation des artistes. «Je me souviens, lors de ce sommet, il était question de rendre effectif un passeport dans l’espace francophone afin de permettre aux artistes, aux créateurs, aux enseignants, aux penseurs et chercheurs de circuler librement. A l’occasion de ce Masa, il est bon de rappeler cet engagement. Oui, il faut laisser les artistes circuler librement, d’aller et de venir», a-t-il souligné.
M. Bandaman a expliqué que l’artiste ne se sédentarise pas là où il n’a pas d’inspiration. Il a rappelle que de grands noms de créateurs contemporains sillonnent le monde, mais reviennent inlassablement chez eux, parce que c’est là qu’ils se sentent le mieux. Pour conclure, il dira que ce n’est pas normal que les artistes du Nord se produisent régulièrement sur les scènes du Sud alors que ceux du Sud sont interdits d’aller au Nord. «Ce n’est pas juste et c’est à cela que le Masa va se consacrer puisque c’est son rôle», estime-t-il.
Il y a eu des interventions avant la prise de parole du ministre. Yacouba Konaté, directeur général du Masa, a mis l’accent dans son discours sur les chiffres. Pour dire qu’il y avait 1 782 festivaliers dont 1 182 artistes, 270 professionnels, 180 journalistes internationaux, 150 membres de délégations constituées et 140 techniciens, 152 spectacles dont 61 au titre de marche et 81 au titre de festival. Enfin, il y a eu 68 intentions de contrat mis en avant.
Correspondance particulière