La Commission d’organisation de la 13ème Biennale d’art contemporain de Dakar (Dak’Art) a présenté hier le rapport économique de la 13ème édition, qui s’était tenue au mois de mai dernier. Le rapport a été réalisé en partenariat avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd ), et la Sgbs. Le ministre de la Culture, Latif Coulibaly, a reçu le document des mains du président du Dak’Art, Baïdy Agne, en présence du Dg de l’Ansd, Babacar Ndir.
Baïdy Agne a affirmé hier que la 13ème Biennale a été la plus réussie sur le plan économique. Le président de la Commission d’organisation du Dak’Art, qui est par ailleurs l’un des patrons des patrons les plus influents et les plus représentatifs du monde des affaires du Sénégal, a déclaré se baser pour faire cette affirmation, sur les données collectées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Monsieur Agne a indiqué que la 13e Biennale de mai 2018 a été la première à produire des résultats sur le plan économique, jamais auparavant atteints par les éditions antérieures.
Selon lui, et sur la base des données du rapport de l’Ansd, la Biennale a compté plus de 7000 visiteurs, 1000 exposants, répartis sur 308 sites d’exposition. Les montants dépensés durant la manifestation ont atteint 875 millions de F Cfa. La valeur économique des biens exposés a été de l’ordre de 2,28 milliards de F Cfa. Par ailleurs, cette manifestation a permis de créer environ 175 emplois d’ordre divers.
Au vu de ces résultats qui lui ont été présentés, le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a souligné que la Secrétaire générale de la Biennale a fait un travail très remarquable depuis qu’elle a été portée à tête de cette structure et il s’est également félicité des importantes relations qu’elle a su tisser au niveau international.
Le ministre a reconnu qu’il n’est pas facile d’organiser une manifestation de cette nature. En dépit de nombreuses difficultés, le comité d’organisation a produit un travail remarquable : «Vous avez très bien travaillé. Vous avez su inventer l’innovation majeure que vous avez apportée à la Biennale, et qui est un outil de crédibilisation de ce que nous faisons.» Il a renchéri qu’il est très important que les gens comprennent davantage l’intérêt d’une manifestation de cette dimension. Pour le ministre, les enjeux culturels ne sont pas toujours appréhendés par les plus hauts responsables, car ces derniers leur reprochent souvent de les obliger à dépenser de l’argent.
Pour finir, Latif Coulibaly a voulu tirer un peu la couverture vers lui, en s’appropriant une partie du succès de ces résultats. Même si par ailleurs, il a reconnu qu’il n’était pas l’auteur de ces exploits. Mais, il a excipé de sa qualité de ministre de la Culture, pour dire qu’il a eu le beau rôle, à savoir celui de choisir les bonnes personnes qui font le travail.
Stagiaire