On est loin du décor d’il y a trois mois environ, quand des habitats de quelques endroits de Kaolack, sous les eaux infestées d’ordures, attendaient désespérément la fin de l’hivernage. Depuis décembre, les travailleurs de l’Unité de coordination et de gestion des ordures (Ucg), munis de balais, brouettes et pelles, investissent les rues jusqu’aux quartiers les plus mal lotis pendant la saison des pluies.Par L. NDIAYE –

A Kaolack, l’objectif zéro déchet décrété en 2019 par l’Etat avec ses partenaires, est en marche. Depuis quelques semaines, le changement est visible. Il est à mettre sur le compte de l’Ucg, qui s’est donnée pour mission de combattre l’insalubrité dans cette région, très sale, qui fait partie des trois Centres intégrés de valorisation des déchets (Civd), destinés au traitement et à la valorisation des dé­chets.
«Dans les capitales régionales, notre travail consiste à la collecte porte-à-porte, au balayage, l’enlèvement et le déplacement réguliers des bacs de rue, le déplacement des ordures vers les points de regroupement normalisés (Prn), installés dans les quartiers de la commune», expli­que un superviseur des activités.
Seulement depuis décembre, les personnels de l’Ucg ne se limitent plus au centre-ville et aux marchés. A Sara Nimzatt et Diameguène, les camions-bennes à ordures ménagers viennent désormais ramasser chaque matin les déchets, au grand bonheur des habitants. «Ceci est une bonne politique, le visage de notre quartier est complètement changé. Il faudrait que nous les aidions à notre tour dans leur tâche quotidienne», témoigne un habitant satisfait que l’Ucg pénètre désormais dans les quartiers les plus enclavés et éloignés du centre-ville.
Au marché Kibel de Sara, tandis que les camions chargés s’éloignent, les enfants jouent à faire écho avec les sons de leurs sirènes. La scène est belle, mais l’on peut aussi s’interroger sur ce que deviendront ces quartiers reculés quand reviendra la saison des pluies.
Correspondant