La Cité du Rail a abrité hier le lancement officiel des Assises nationales de la société civile sénégalaise dont l’objectif est de participer aux efforts de construction nationale.
Pour une meilleure participation des organisations de la société civile aux transformations économiques, sociales, politiques et culturelles du Sénégal, des Assises nationales seront organisées dans deux mois au Sénégal par le Conseil national des Ong d’appui au développement (Congad). Mais avant, une série d’ateliers régionaux est prévue dans l’ensemble du pays. Et la Cité du Rail a abrité hier la première rencontre de ces Assises nationales de la société civile. Il s’agit, selon Alioune Babou, coordonnateur du Forum civil/Section Thiès, «d’organiser un atelier d’information sur le processus d’organisation des Assises nationales de la société civile, mais aussi de partager les termes de référence, de les enrichir par les différentes Organisations de la société civile (Osc) pour aller dans le sens de donner la contribution de la région de Thiès pour cette organisation très importante». Ce membre de la task-force chargée de piloter le processus dans la région Thiès constate que «la société civile aujourd’hui est très disparate. Aussi, elle est confrontée à d’énormes difficultés pour pouvoir exister, fonctionner et participer valablement au développement du pays». Pour dire, selon M. Alioune Babou, «ces assises sont faites pour aider à recenser les Osc, mais aussi à lister leurs difficultés à travers différents rapports qui permettront aux partenaires financiers et techniques, mais aussi à l’Etat de pouvoir savoir sur quel levier s’appuyer pour aider la société civile à participer correctement au développement du pays». A sa suite, le président du Conseil d’administration du Congad, Amacodou Diouf, qui présidait la cérémonie de lancement officiel, fera savoir que les Assises nationales seront un moment «d’introspection, de réflexion scientifique sur l’identité de la société civile, des questions cruciales que traverse notre pays, mais surtout le développement social, économique, culturel et environnemental». Selon lui, «compte tenu du nombre important et la complexité de la participation des Osc dans les activités de développement, nous avons pensé qu’il serait bon de se retrouver ensemble pour d’abord avoir un diagnostic commun par rapport à la situation nationale, une compréhension commune sur comment chacun doit s’y prendre pour améliorer sa participation aux efforts de développement du Sénégal». Aussi, poursuit-il, la rencontre est-elle une occasion «de consolider les termes de référence des assises qui seront validés lors d’un atelier national de lancement, en tenant compte des apports de toutes les régions. Après cet atelier, les Osc vont retourner dans leurs régions respectives pour travailler pendant un mois et demi sur les sujets qui les intéressent, leur identité, les enjeux, le partenariat». Concernant la région de Thiès, le président du Ca du Congad reste convaincu qu’on ne peut pas «occulter des thèmes comme l’éducation pour tous, le Cayar off-shore, le pétrole et le gaz, et l’environnement». A terme, dit-il, «ce travail sera consigné dans un rapport régional ou thématique qui sera présenté lors de la plénière de trois jours à Dakar, dernière étape des assises». Et selon lui, «le document qui y émanera sera une base pour élaborer des recommandations, un programme et un plan d’action. Il pourra servir d’orientation à la société civile dans la mise en œuvre de ses propres actions, à l’Etat pour l’amélioration de ses politiques, tout comme les partenaires techniques et financiers pourront l’utiliser comme référentiel».
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