L’insécurité alimentaire, le ralentissement économique, le changement climatique, les conflits auxquels s’ajoutent les effets de la pandémie du Covid-19 composent le menu de la 12e réunion de l’Equipe multidisciplinaire de la Fao pour l’Afrique de l’Ouest qui a débuté lundi dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire. D’après l’organisation onusienne, près de 17 millions de personnes ont besoin d’assistance alimentaire immédiate en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Près de 17 millions de personnes ont actuellement besoin d’une assistance alimentaire immédiate en Afrique de l’Ouest et au Sahel, d’après le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). «Ce chiffre pourrait augmenter à près de 24 millions pendant la prochaine période de soudure qui interviendra entre juin et août 2021, si des mesures appropriées ne sont pas prises à temps», alerte l’organisation qui tenait lundi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la 12e réunion de l’Equipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) pour l’Afrique de l’Ouest.
Cette réunion se tient alors que l’on observe que les mesures de lutte contre la crise du Covid-19 ont sérieusement impacté les sources de revenus et les moyens d’existence des populations rurales et urbaines, limitant fortement leur accès à une alimentation saine et en quantité suffisante. La pandémie a également fragilisé l’accès aux marchés, aux pâturages, aux outils agricoles et aux semences des petits producteurs.
En outre, l‘Afrique de l’Ouest et le Sahel constituent une région où les défis et les opportunités sont sans cesse renouvelés, selon la Fao.
En 2020, la sous-région comptait près de 410 millions d’habitants, avec un âge médian de 18 ans. «Les conflits, le changement climatique, la rareté de l’eau, les inondations et les sécheresses, la dégradation des sols, le chômage, en particulier chez les jeunes et les femmes, et les personnes handicapées, les maladies et les parasites transfrontaliers continuent d’entraver les efforts déployés par les gouvernements pour atteindre leurs objectifs de développement, notamment les engagements pris pour faire avancer le programme de développement durable de 2030 et ne laisser personne de côté», déplore la Fao.