Assistance aux enfants vulnérables : Une délégation du Parlement espagnol et de la Fondation Salud por Derecho à Fann

L’hôpital Fann a accueilli une délégation du Parlement espagnol et de la Fondation Salud por Derecho pour apprécier les réalisations et l’impact des investissements du Fonds mondial dans la lutte contre le Vih, le paludisme et la tuberculose.Par Abdou Latif MANSARAY –
Une délégation du Parlement espagnol et de la Fondation Salud por Derecho, accompagnée de l’équipe pays du Fonds mondial, est présentement à Dakar pour quelques jours. Cette délégation a effectué une visite à l’hôpital Fann pour apprécier les réalisations et l’impact des investissements du Fonds mondial dans la lutte contre le Vih, le paludisme et la tuberculose. Elle a été accueillie par le service du Dr Karim Diop, Secrétaire général de l’Espace jeune du Centre régional de recherche et de formation de la prise en charge clinique de Fann (Crcf), qui a été pris d’assaut par des jeunes filles et garçons. «Ce centre est dédié aux enfants vivant avec des maladies chroniques et qui sont victimes de discrimination. Il est également destiné aux enfants qui souffrent d’une vulnérabilité socio-économique, souvent démunis. Dans cet espace, ils ont l’occasion de s’épanouir grâce à des jeux adaptés à leur âge, mais également de bénéficier de formations. Souvent, ce sont des jeunes qui, malheureusement, n’ont pas un niveau de formation suffisant car ils ont dû interrompre leurs études très tôt», indique Dr Diop. En présence des visiteurs du Parlement espagnol, il a précisé que l’objectif est d’accompagner ces jeunes afin qu’ils aient une vie meilleure. «Il est essentiel de les soutenir, les renforcer et les accompagner», dit-il.
Cependant, sont-ils en mesure de réaliser ce projet ? «Justement, nous manquons de moyens pour assurer toutes les formations que nous souhaitons mettre en place, et nous manquons de ressources pour accompagner ces enfants dans leurs besoins. C’est donc l’occasion pour nous de nous ouvrir à toutes ces entreprises en vue de nous soutenir ici à Dakar et dans les régions, comme nous l’espérons», a-t-il ajouté.
Dans le document de presse, il est mentionné que 2, 78 millions d’enfants et d’adolescents vivent avec le Vih, dont près de 88% en Afrique subsaharienne. 120 000 enfants et adolescents sont décédés de causes liées au Sida, ce qui représente un enfant toutes les cinq minutes. Au Sénégal, près de 4000 enfants vivent avec le Vih.
Bien que des progrès aient été constatés sur le plan thérapeutique, la prise en charge des adolescents fait face à de nombreuses autres difficultés d’ordre social et économique : décès des parents, pauvreté de la population, interruption scolaire, faible insertion professionnelle et retard dans l’annonce du statut sérologique, particulièrement chez les adolescents. Cette période est vécue difficilement, surtout face à des questions liées à la sexualité.
Il n’existe pas d’unités spécifiques permettant de prendre en charge les adolescents. Ces derniers ne disposent pas non plus d’un environnement pour se rencontrer et échanger sur leurs préoccupations communes. Cet espace psychosocial est constitué d’un bâtiment comportant les pièces suivantes : trois bureaux, une salle de réunion, deux toilettes et une salle polyvalente, comme le précise le document.
Du côté des partenaires, ceux-ci indiquent qu’ils continueront de les accompagner, comme ils l’ont toujours fait. «Tant que le budget est disponible, nous les accompagnerons», déclare l’un d’eux.
latifmansaray@lequotidien.sn