Moïse Rampino, Cheikh Ga­dia­ga, habitués du prétoire, et le promoteur de lutte Gaston Mbengue étaient hier devant la barre du Tribunal correctionnel de Dakar. Moïse Rampino est poursuivi pour association de malfaiteurs, tentative d’extorsion de fonds, complicité de diffamation et exercice illégal de la profession de journaliste. Alors que Cheikh Gadiaga et Gaston Mbengue ont été attraits pour diffamation, tentative d’extorsion de fonds et complicité de diffamation. Durant leur procès, le Parquet a requis 5 ans ferme contre Rampino et Cheikh Gadiaga et 3 mois avec sursis contre Gaston. Lesquels seront édifiés le 8 janvier 2019.
Ils se sont retrouvés en procès à cause de leur agissement présumé contre certaines personnalités publiques comme le ministre des Finances Amadou Ba, Mamour Diallo, le Dg des Domaines, l’opérateur économique El Hadji Mor Ndao, le colonel Issa Niang, Cheikh Alassane Sène et le directeur des Ads Pape Maël Thiam. Le promoteur de lutte était soupçonné de jouer le médiateur en demandant de l’argent aux personnes citées ci-haut.
A la barre, Moïse Rampino a assumé ses «écrits» en soutenant qu’il écrivait ses articles sur Sénégal-info «pour combattre le régime de Macky Sall et répondre aux articles commandités par le ministre de l’Economie, des finances et du plan dans certains sites». Alors que M. Mbengue a soutenu s’être rapproché de Cheikh Gadiaga pour le réconcilier avec Amadou Ba. Ce dernier, informe-t-il, leur «a donné une somme insignifiante en guise de reconnaissance».
En tout cas, la partie civile incarnée par Pape Maël Thiam et le colonel Issa Niang, défendue par Me El Hadji Diouf, a réclamé 200 millions F Cfa solidairement aux prévenus. Mais la défense a été scandalisée par le réquisitoire du Parquet. «C’est une justice sélective. Comment on peut requérir 5 ans de prison ferme contre Rampino et 3 mois avec sursis contre Gaston Mbengue ? Cette partialité dans le traitement de la procédure est anormale», tonne Me Ousseynou Fall, avocat de Moïse Rampino, qui a demandé une application bienveillante de la loi. Me Ciré Clédor Ly, avocat de Cheikh Gadiaga, a plaidé la relaxe purement et simplement de son client qui «n’est pas administrateur du site, mais ne gère que sa comptabilité», dit-il.
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