Hier, le ministère public a requis 2 ans de prison ferme contre les prévenus Aly Mbengue, Aymérou Sall, Dame Guèye pour les infractions d’association de malfaiteurs, tentative d’escroquerie et détention de signes monétaires. Leur co-prévenu, El Hadji Cheikh Mbow, qui a bénéficié d’une liberté provisoire, peut nourrir l’espoir de recouvrer définitivement la liberté le 8 novembre prochain. Ils ont été arrêtés à la frontière sénégalo-gambienne avec 2 350 euros en faux billets en décembre 2017.
Les prévenus Aly Mbengue, Aymérou Sall, Dame Guèye risquent 2 ans d’emprisonnement ferme. Poursuivis pour les infractions d’association de malfaiteurs, escroquerie et détention de signes monétaires, ils ont été présentés hier au juge correctionnel. Après 10 mois de détention préventive, leur co-prévenu, El Hadji Cheikh Mbow, a bénéficié d’une liberté provisoire. En effet, les mis en cause ont été arrêtés à la frontière sénégalo-gambienne en possession de faux billets d’une valeur de 2 350 euros. Après leur arrestation, les éléments du poste de contrôle de Karang ont avisé la Division des investigations criminelles (Dic). C’était au mois de décembre. Devant les enquêteurs, ils ont reconnu qu’ils étaient à leur seconde opération. Leur intention était d’aller distribuer cet argent dans le marché gambien. Une perquisition effectuée au commerce de Aly Mbengue à Colobane a permis de mettre la main sur la somme de 300 euros. Il a reconnu avoir remis les sommes à Aymérou Sall pour les échanger en Gambie. Selon Aly, l’argent lui a été envoyé par une certaine Anna via Dhl depuis l’Italie, mais qu’il ne savait pas la nature fausse desdits billets.
Pour le procureur, il n’est pas établi que le chauffeur El Hadji Cheikh Mbow détenait de faux billets. Raison pour laquelle il a exhorté le juge à le renvoyer des fins de la poursuite. Pour le reste du groupe, il a estimé que leur intention était de se rendre en Gambie pour tromper les commerçants, mais ils ont été stoppés dans leur élan. Et le ministère public a demandé la disqualification des faits en tentative d’escroquerie. Pour l’association de malfaiteurs, il a soutenu que «leur entente ne fait l’objet d’aucun doute». Pour le conseiller du sieur Mbengue, les faits sont constants, mais «ils ne sont pas auteurs de la contrefaçon, sinon ils seront justiciables de la Chambre criminelle. Il est un commerçant, il n’avait pas besoin d’entrer dans ce cercle vicieux». Il a plaidé une application extrêmement bienveillante de la loi pénale. «Ce sont des délinquants primaires, ils ont trébuché. Tendez-leur la perche !», embraye un autre avocat de la défense selon qui, à les regarder, ils nourrissent tous des regrets et ont fait amende honorable. Me Ibrahima Mbengue, lui, a réclamé le renvoi de son client des fins de la poursuite sans peine, ni dépens parce que, dit-il, il n’a pas été apporté que Cheikh Mbengue a touché aux billets. Le 8 novembre sera jour de vérité pour la bande.
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