Association de malfaiteurs, usurpation de fonction, détention illégale d’arme à feu… : 2 individus liés aux émeutes de juin interpellés

La police vient de mettre la main sur deux individus qui ont, d’après des sources proches du dossier, pris part aux émeutes du mois de juin avec des images vidéo qui passaient en boucle sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont les nommés Ibrahima Sow et Georges Damase Coly. Ils sont suspectés d’«association de malfaiteurs, usurpation de fonction, détention illégale d’arme à feu, d’armes blanches et factices». Ces derniers, après leur interpellation à Dalifort le 7 juillet dernier, ont reconnu les faits devant les limiers, qui poursuivent l’enquête.
Il ressort du document des Forces de sécurité que «le nommé Ibrahima Sow, vêtu d’un pantalon treillis, un tee-shirt «Lacoste» avec l’effigie de la police et détenant une sacoche sur laquelle est inscrite «Gmi» (Groupement mobile d’intervention», a été repéré par les agents de la Brigade de recherches en train de procéder «à un contrôle routier des motos à hauteur du pont Dalifort tel un agent préposé à la circulation routière».
«Il a été trouvé par devers lui une arme factice de couleur jaune-argentée, un fusil à pompe factice, une décharge électrique (teaser), deux radios portatifs, cinq (5) couteaux, une paire de menottes, un nunchaku, un sifflet, une chaîne et une Carte nationale d’identité Cedeao numéro 1 537 1995 00346 appartenant au sieur Thairou Sow, né le 23/09/1995 à Kaolack, livreur, domicilié à Cambérène 2, contrôlé par le sieur Sow (qui lui a demandé de lui présenter les documents afférents à la conduite de la moto avant de reprendre sa pièce)», souligne le document.
Par ailleurs, la même source indique le sieur Sow a déclaré «avoir agi sous l’ordre de son chef et acolyte, Georges Damase Coly (répondant au nom de l’indicatif «Base Centrale»), avant de collaborer pour son interpellation». Les investigations des policiers les conduiront chez M. Coly où ils saisiront, à l’issue d’une perquisition, «un véritable arsenal de combat constitué de : un Pistolet automatique (Pa) de marque ISSC, numéro A18746 avec deux chargeurs garnis de huit (8) cartouches, une autorisation de port d’arme n°0045327 pour le pistolet de marque ISSC, calibre 22LR du 12/10/2018 (expirée depuis le 12/10/2021), un bâton de défense «Tonfa», deux ceinturons de munitions authentiques de quarante et un (41) et vingt (20) cartouches de marque PANTHER BJ, calibre «12» , un paquet de munitions de vingt-sept (27) cartouches de marque DECATHLON, calibre «12», un paquet de cinquante (50) munitions de balles à plomb cuivrées, cinq (5) radios portatifs et trois (3) couteaux». Tout un arsenal dont Georges Coly reconnaît la paternité et «prétend sans convaincre être destiné à son entreprise de sécurité en cours de création».
mdiatta@lequotidien.sn