La normalisation intéresse tout le monde. Et aujourd’hui, l’Association sénégalaise de normalisation (Asn), créée depuis 2002, travaille pour améliorer les cadres de vie et l’ensemble des systèmes pour qu’ils obéissent à des normes compatibles à l’épanouissement des populations, à la sécurité, à l’environnement et au management.

«La mission de l’Asn est de faire du Sénégal un leader en matière de normes de qualité, en promouvant l’excellence, l’innovation et la sécurité dans toutes nos activités», a fait savoir Mamadou Dia, Président du conseil d’administration (Pca) de l’Asn.

Evidemment, c’est absolument important que dans la vie, le développement des performances s’appuie sur des choses concrètes. Ainsi, dira Ma­madou Dia, «cette journée dédiée à la normalisation nous rappelle que celle-ci n’est pas simplement une série de règles techniques, mais un puissant vecteur de développement économique, social et environnemental». Plus spécifiquement, ajoute-t-il, en rapport avec l’Objectif de développement durable 3, la normalisation permet à tous de vivre en bonne santé et de promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Il s’exprimait mardi, à la célébration de la  54ème édition de la Journée mondiale de la normalisation, célébrée le 14 octobre de chaque année.

Pour rappel, le thème retenu de cette édition est : «Une vision commune pour un monde meilleur : intégration de l’Objectif de développement durable 3.» «Aujourd’hui, il est absolument important de s’approprier les normes dans nos pays, parce que c’est ça qui fait avancer les processus. Et la santé constitue un élément fondamental pour tout être», dé­clare Mamadou Dia, rappelant que l’Organisation internationale de la normalisation (Iso) a élaboré beaucoup de normes qui soutiennent des pratiques et dispositifs médicaux sûrs et de qualité permettant aux prestataires de soins de santé d’améliorer la fiabilité et l’efficacité de leurs services. Et l’Asn, dit-il, s’inscrit dans cette dynamique et agit comme un catalyseur de progrès et de bien-être social, favorisant l’harmonisation et la cohérence. «Nous collaborons étroitement avec des parties prenantes diverses, y compris le gouvernement, le secteur privé, la Société civile et d’autres organismes, pour développer des normes qui reflètent les besoins et les réalités de notre nation», a-t-il soutenu, tout en rappelant que l’objectif de l’Asn, c’est de soutenir le développement durable, renforcer la compétitivité de l’industrie du pays, mais aussi contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens.

D’après le Pca de l’Asn, le Sénégal a besoin de qualité pour améliorer la compétitivité des entreprises, assurer un développement durable et protéger les consommateurs. Saluant l’implication et l’appui du ministre du Développement industriel, des Petites et moyennes industries (Pmi), il a demandé à l’Etat du Sénégal de revoir les statuts de l’Asn, afin de les adapter au contexte local et d’asseoir la culture qualité au Sénégal. «Cela appelle de notre part, le secteur privé, une meilleure implication, mais nous avons également besoin d’un soutien plus accru de la part de l’Etat», a-t-il laissé entendre.

Quant au Secrétaire général du ministère du Dé­velop­pement industriel et des Pmi, Adama Baye Racine Ndiaye, la célébration de cette journée du 14 octobre constitue une opportunité pour mettre en exergue les travaux des experts qui participent à l’élaboration des normes dans le monde. Et le thème, a-t-il ajouté, témoigne encore une fois de l’engagement des organismes de normalisation pour l’atteinte des Objectifs de développement durable. «Il est un impératif moral qui nous unit aujourd’hui, un appel à l’action en faveur d’une vie commune pour un monde meilleur, en intégrant l’Objectif de développement durable 3. Et nous devons reconnaître que les défis sanitaires n’ont pas de frontières», a expliqué Adama Baye Racine Ndiaye.
Par Ousmane SOW