Atelier de consultation pour le mécanisme national d’orientation des migrants : Plus de 5000 migrants de retour pris en charge par les autorités


La situation des migrants de retour reste encore très préoccupante au Sénégal. Mais malgré leur nombre qui ne cesse de croître, les autorités ont consenti des efforts énormes pour leur assurer une bonne prise en charge. «Le Sénégal a déjà pris en charge 5400 migrants de retour», a informé hier Amadou Cherif Diop, Secrétaire général des Sénégalais de l’extérieur. Mais pour assurer à ces migrants de retour une intégration durable, les autorités ont mis en place le Mécanisme national d’orientation (Mno) en vue de leur offrir un cadre coordonné, cohérent et durable.
Ce mécanisme, qui a fait hier l’objet d’un atelier organisé par l’Oim grâce au soutien financier de l’Union européenne, a réuni tous les acteurs qui travaillent pour le retour des migrants, tous les partenaires nationaux et internationaux, les Ong des associations de migrants pour ensemble réfléchir à comment aider les migrants de retour. En fait, cet atelier vise ainsi à garantir une coordination efficace des interventions liées à l’accueil.
L’objectif est «d’élaborer, de manière participative et inclusive, un système complet de suivi, permettant de mesurer l’efficacité, la pertinence, l’efficience et la durabilité des interventions du Mno au Sénégal». «Nous avons organisé cet atelier pour continuer à travailler dans la mise en œuvre du Mécanisme national d’orientation (Mno). Car, lorsque les migrants reviennent, ils sont confrontés à de nombreux problèmes. L’Oim a pris l’initiative de créer ce mécanisme pour permettre à tous les acteurs d’être en ligne par rapport à comment gêner les migrants lorsqu’ils reviennent de l’étranger», a-t-il dit.
D’après la Secrétaire générale des Sénégalais de l’extérieur, «ce mécanisme permet de mieux prendre en charge ces Sénégalais qui reviennent de l’étranger dont certains reviennent avec des problèmes de santé». Et c’est dans ce sens qu’ils essayeront de voir comment les prendre en charge à travers ce mécanisme. Selon Aïssata Kane, cheffe de mission de l’Oim Sénégal, «c’est pour mieux répondre aux besoins des migrants de retour en facilitant leur insertion sociale toute en tenant compte de ce qu’ils veulent faire».
En attendant les recommandations, qui sortiront de cet atelier, force est de souligner que les migrants de retour font déjà l’objet d’un bon traitement et accompagnement à leur arrivée. «Le migrant a aussi accès à la couverture universelle de santé. Nous avons un partenariat avec le ministère de la Santé pour lui permettre l’accès aux structures qui sont disponibles», a indiqué la cheffe de mission de l’Oim au Sénégal.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn

