Pendant trois jours, les acteurs comptent réfléchir sur l’économie bleue. Cette rencontre vise à identifier les secteurs, sous-secteurs et domaines de l’économie bleue, ainsi que les contributions de l’économie nationale. Pour ce faire, ils veulent parler d’une seule et même voix.Par Justin GOMIS –

Créer de la richesse dans le secteur de l’économie bleue. C’est le sens de l’atelier de  validation de la définition de l’économie bleue au Sénégal qui se tient depuis hier à Dakar. Pendant trois jours, les acteurs  évo­luant dans ce secteur, vont  réfléchir  sur les avantages qu’il peut apporter dans l’économie du pays.

«Cela permet d’avoir une vision holistique  de l’ensemble des activités qui se dérouleront autour  des océans, des mers et des côtes afin de pouvoir formuler, avec nos partenaires américains du Mcc,  un compact qui va nous permettre réellement de  pouvoir développer ce secteur-là et de façon inclusive», explique Aly Nar Diop. D’après le Secré­taire général du ministère de l’Economie et de la coopération, «cela  vise à inté­grer  les communautés, les ac­teurs et toutes les politiques que le gouvernement met en œuvre pour pouvoir améliorer ce secteur». Prenant l’exemple sur le secteur de la pêche, il pense  qu’on a besoin «de maîtriser la reproduction en créant des zones marines exclusives qui permettront demain de pouvoir créer les ressources maritimes, et d’utiliser toutes les forces motrices et les forces liées à l’océan pour créer de la valeur, notamment de l’énergie à travers les éoliennes que vous voyez installées dans d’autres pays».

A l’en croire, l’économie bleue, «c’est l’économie des océans,  des mers et des côtes,  et tout l’écosystème qui tourne autour  de ces zones géographiques et qui permettent de voir quelles sont les activités qui sont pratiquées autour de ces zones, notamment la pêche, l’utilisation de l’énergie renouvelable,  la biodiversité qui caractérise les  zones marines, les mers et les côtes, et les questions telles que la préservation de l’aire marine  lie à cet écosystème».

Ce secteur, ajoute le Secrétaire général du ministère de l’Economie et de la coopération,  permet aussi  de créer de l’emploi. «La plupart des Sénégalais qui habitent sur la côte, pratiquent  la pêche. Mais au-delà de la pêche, il y a d’autres activités qu’on pourrait pratiquer, notamment le tourisme côtier. Si on le développe avec l’installation de loisirs au niveau des côtes  et également la recherche qu’on pourrait faire, je pense que cette économie pourrait apporter beaucoup de choses et de la richesse au Sénégal», dit-il.

Ce 3e compact, qui va durer 5 ans, sera financé  entre 300 et 600 millions de dollars. Un montant  qui permettra, poursuit Aly Nar Diop,  «de prendre en charge non seulement  les réformes à faire dans le secteur, mais tous les investissements à faire dans le secteur pour créer de la richesse». M. Diop lance ainsi  un appel au secteur privé afin qu’il soit beaucoup plus impliqué. D’ail­leurs,  remarque-t-il, «dans le Compact 3, plus de 4 milliards ont été réservés  au secteur privé. C’est l’occasion pour  l’économie bleue de saisir ces opportunités  pour pouvoir proposer des projets structurants,  qui permettent de créer de la richesse», estime-t-il.
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