La création de Centres régionaux de développement de l’athlétisme, le suivi de la formation des éducateurs-entraineurs et des encadreurs sportifs sont en bonne place dans le projet du candidat Cheikh Tidiane Boye à la présidence de la Fédération sénégalaise d’athlétisme. Il l’a présenté, au grand public hier.
La course à la succession de Momar Mbaye à la tête de la Fédération sénégalaise d’athlétisme est ouverte. Après El Hadji Amadou Dia Ba, c’est au tour d’un autre ancien international, Cheikh Tidiane Boye, de se mettre en piste en vue de postuler à la tête de l’instance fédérale.
Le point de départ a été le Cercle mess des officiers où le candidat a présenté, hier dimanche, au grand public, ses ambitions en faveur de la discipline. Dans son projet, Cheikh Tidiane Boye compte inscrire son mandat une fois élu autour de l’innovation, de la formation et du développement.
«Plus qu’une réforme structurelle de nos clubs, c’est une nouvelle philosophie qui doit marquer l’apprentissage de l’athlétisme des jeunes(…) Elle s’inscrit ainsi dans une nouvelle forme d’apprentissage : on joue à l’athlétisme. La notion de plaisir doit être au cœur de la pratique», promet-il.
Alors pour y parvenir, il s’engage à renouer avec l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (Uassu) afin de détecter les talents du primaire au supérieur. Dans la même logique, le candidat Boye et son équipe envisagent de créer ce qu’ils appellent le «Baby-athlé» qui sera réservé aux gamins de moins de 7 ans.
Dans son programme de campagne, la question de l’émergence d’activités nouvelles occupe aussi une place de choix. «Nous avons relevé à travers l’expérience des grandes fédérations, l’intérêt de diversifier les activités, notamment sur le secteur très porteur de la santé, les courses hors stade et la marche. Des sports universels détenteurs d’un fort potentiel en termes d’entrainement et de préparation physique», explique l’ancien militaire.
Pour ce qui est de la formation, la création de Centres régionaux de développement de l’athlétisme, le suivi de la formation des éducateurs-entraineurs et des encadreurs sportifs sont aussi prévus dans son plan d’action une fois aux commandes.
Sur ce point, le renforcement de la collaboration entre la Fédération sénégalaise d’athlétisme et l’Insep figure également dans le projet. «Concrètement, il s’agit de faire inscrire les meilleurs athlètes sénégalais locaux dans les programmes de l’Insep pour leur offrir un cadre contribuant à la protection de la santé des sportifs et à la préservation de l’éthique sportive», soutient-il.
Abdou Mbaye : «Je vois difficilement un concurrent à Cheikh Tidiane Boye»
En gros, pour le développement de l’athlétisme, Cheikh Tidiane Boye se fixe entre autres objectifs, «redorer le meeting international de Dakar en faisant participer d’office les meilleurs athlètes sénégalais et des recordmen et champions mondiaux».
Invité à la cérémonie, Abdoul Mbaye, ex-Premier ministre et ancien président de la Fsa, dira : «Je suis ici pour affirmer mon soutien total et entier à sa candidature (…). Je vois difficilement un concurrent à Cheikh Tidiane Boye aujourd’hui.»
Cheikh Tidiane Boye est actuellement Directeur de sport management et consulting. Il a été deux fois double champion du monde militaire du 800 et 1 500 m. Mais aussi demi-finaliste olympique sur 800 m, trois fois champion d’Europe avec le Racine-club de France, plusieurs fois champion de France et du Sénégal. Il est en course avec El Hadji Amadou Dia Ba et Sara Oaly pour le poste de président de la Fédération. Justement quid de ses deux concurrents ? «Ce sont des candidats qui ont la légitimité de se présenter mais je ne peux pas en dire plus», commente-t-il.
msakine@lequotidien.sn