Le controversé entraîneur américain, Alberto Salazar, qui s’occupa notamment de Mo Farah par le passé et coache actuellement Sifan Hassan, a été suspendu quatre ans pour avoir contrevenu aux règles antidopage.
Coup de tonnerre en plein milieu des Mondiaux de Doha. L’ancien marathonien américain, Alberto Salazar, vainqueur trois fois à New York, devenu ensuite entraîneur à succès mais à la réputation sulfureuse, a été suspendu quatre ans pour «organisation et incitation à une conduite dopante interdite», a annoncé lundi l’Usada, l’agence antidopage américaine.
Dans un communiqué, la Fédération américaine d’athlétisme, Usa Track and Field, a déclaré «avoir pris les mesures nécessaires pour faire désactiver l’accréditation de M. Salazar pour les Championnats du monde» qui se déroulent en ce moment à Doha (Qatar).
Cette décision intervient après une enquête longue de quatre ans, amorcée par des révélations de la BBC sur des pratiques en cours à Beaverton (Oregon), la base d’entraînement des athlètes dirigés par Salazar, actuellement âgé de 61 ans. Le Britannique Mo Farah, quadruple champion olympique sur 5 000 m et 10 000 m, s’est notamment entraîné sous ses ordres entre 2011 et 2017, avec notamment l’Américain Galen Rupp, double médaillé olympique sur 10 000 m puis marathon.
Salazar va faire appel
L’Usada a expliqué lundi que Salazar et le médecin Jeffrey Brown, qui travaillait à ses côtés dans le cadre du Nike Oregon Project, lui aussi suspendu quatre ans, devaient notamment leur suspension à la possession illégale de testostérone. «Messieurs Salazar et Brown ont montré que la recherche de la victoire était pour eux plus importante que la santé et le bien-être de leurs athlètes», a indiqué Travis Tygart, le Directeur général de l’Usada.
«Je suis choqué par les décisions annoncées, a de son côté réagi Salazar, qui coache actuellement la Néerlandaise Sifan Hassan, toute récente championne du monde du 10 000 m à Doha ou encore Donovan Brazier et Clayton Murphy, qualifiés pour la finale du 800 m. Durant toute cette enquête de l’Usada, mes athlètes et moi avons subi des méthodes injustes et contraires à l’éthique. Le Projet Oregon n’a jamais permis et ne permettra jamais le dopage. Je vais faire appel.»
Lequipe.fr