Ça n’arrive pas souvent : trois athlètes sénégalais qui reviennent des championnats d’Afrique avec une médaille d’or pour chacun. Suffisant pour le président de la Fédération de saluer une telle performance… 12 ans après.Par Woury DIALLO – 

Le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Sara Oualy, dresse un bilan satisfaisant de la participation des athlètes sénégalais aux Championnats d’Afrique de Douala, au Cameroun.
Tour à tour, Louis François Mendy (110m haies), Cheikh Tidiane Diouf (400m) et Saly Sarr (triple saut) ont décroché la médaille d’or à l’issue de cette 23e édition. Cerise sur le gâteau, les trois athlètes sénégalais décrochent aussi leur billet pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Pour le patron de l’athlétisme sénégalais, «c’est un sentiment de satisfaction eu égard aux moyens modiques mis à la disposition de ces athlètes. Qui n’ont pas du tout reçu d’accompagnement, à part une Bourse de la solidarité olympique octroyée à Louis François Mendy».
Une telle performance est d’autant plus «historique» que la dernière fois où les Lions sont rentrés des Championnats d’Afrique avec trois médailles d’or, c’était en 2012, soit 12 ans après.

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Sara Oualy de se rappeler : «en 2012, au retour des Championnats d’Afrique, le Sénégal avait en effet enregistré trois médailles d’or, avec Amy Sène, Gnima Faye et Ndiss Kaba Badji. C’est une prouesse au vu du manque de moyens. Justement, ces performances s’expliquent par le fait que Louis François Mendy,
Cheikh Tidiane Diouf et Saly Sarr évoluent désormais en France et ont l’occasion de se frotter aux meilleurs. Ils se sont expatriés en France et ont eu à participer à plusieurs meetings et aller à des compétitions de haute facture. Et c’est cela qui leur a permis d’enregistrer ces performances», souligne-t-il.

A moins d’un mois des prochains Jeux Olympiques de Paris (du 26 juillet au 11 août 2024), le trio, qui a décroché son ticket, peut entamer la dernière phase avec plus de confiance.
«A ce niveau de la compétition, tous les athlètes partent à chances égales. Les compétitions se jouent sur des détails. Si on prend le 400m, notre athlète est à la 36e position. Ils courent autour de 45 secondes. Tout va se jouer au niveau mental», a précisé le patron de l’athlétisme sénégalais, qui espère un appui de l’Etat.

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«Il faut qu’ils sentent le soutien de l’Etat et du Peuple. C’est comme en football. Vous pouvez être favori, mais si vous ne sentez pas l’appui de l’Etat ou du Peuple, cela peut poser un problème. La Fédération a déjà fait son job. C’est maintenant à l’Etat d’être derrière eux», soutient-il.
Un retour sur le toit du continent qui suscite beaucoup d’espoir en vue des Jeux de Paris. «Dès l’instant qu’on est qualifié, on peut tirer son épingle du jeu», indique le président Sara Oualy.

Problème de budget pour les Championnats nationaux des 12, 13 et 14 juillet…
En attendant de prendre la direction de la capitale française, la Fédération s’active aux préparatifs des Championnats nationaux programmés les 12, 13 et 14 juillet prochains, au terrain Annexe du Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.

«Nous sommes au stade de la préparation. Actuellement, on est en train de voir les sites d’hébergement et autres. Malheureusement, on peine à boucler le budget. Il tourne autour d’une dizaine de millions. On aura entre 150 et 200 athlètes pour ces Championnats nationaux», informe le président de la Fédé. Un dernier tour de piste que le patron de l’athlétisme sénégalais espère grandiose.
wdiallo@lequotidien.sn