Poursuivies pour les chefs d’inculpation de «vol avec violence, voie de fait, port illégal d’armes et violation des arrêtés du 22 octobre du ministre de l’Intérieur», les 81 personnes arrêtées à Saint-Louis, dans la nuit du lundi au mardi, en majorité des gardes du corps de l’inter-coalition «Takku Wallu/Sam sa kaddu», seront jugées le 2 décembre. Elles ont été placées sous mandat de dépôt hier par le procureur de la République.Par Cheikh NDIONGUE –

Les 81 personnes membres de la sécurité des coalitions «Takku-Wallu» et  «Samm sa kaddu» arrêtées lundi dernier par la Bip suite à l’attaque contre les marchands tabliers et les commerces au marché Sor de Saint-Louis, faisant plusieurs blessés, ont été fixées sur leur sort hier. Le procureur les a toutes placées sous mandat de dépôt. Elles seront jugées le 2 décembre. Ces mis en cause sont poursuivis pour les délits suivants : «Vol avec violence, voie de fait, port illégal d’armes et violation des arrêtés du 22 octobre du ministre de l’Intérieur.»

Il a fallu trois jours à la police de la vieille ville pour boucler définitivement l’enquête et présenter les mis en cause au procureur de la République qui, après les avoir entendus sur le fond, a décidé tout simplement de les envoyer en prison. Depuis leur arrestation, dans la nuit du lundi au mardi, les éléments de la police ont eu du mal à caser tout ce beau monde en attendant de les entendre. C’est ainsi que le Commissariat central de la Police centrale tout comme les deux commissariats d’arrondissement de l’île et de Pikine ont refusé du monde. D’habitude grouillants de monde, ces trois commissariats ont été pendant ces trois jours, le lieu de tous les rendez-vous des membres des familles des personnes arrêtées, venus s’enquérir de la situation de leurs parents et autres protégés.

Les allers-retours des véhicules de la police avaient aussi fini de donner à la ville de Saint-Louis, l’aspect d’une ville en état de siège.

Les familles, qui avaient l’espoir de voir les mis en cause libérés après avoir été entendus par le maître des poursuites, ont vite déchanté. Car hier, après avoir fini son face-à-face avec ces derniers, le procureur a décidé tout bonnement de les placer sous mandat de dépôt. Il a aussi fixé la date de leur jugement au lundi 2 décembre.

Ces personnes, au nombre de 81, ont été appréhendées par la Brigade d’intervention polyvalente de la police (Bip), dans la nuit du lundi au mardi, après l’attaque contre des marchands ambulants et des commerces au marché Sor, dans l’après-midi du lundi, lors du passage de la caravane des coalitions «Takku-Wallu» et «Samm sa Kaddu» à Saint-Louis. L’attaque avait fait plusieurs blessés par arme blanche, alors que des boutiques avaient aussi fait l’objet de vol de la part des assaillants. Ces actes avaient par la suite provoqué des réactions d’indignation aussi bien de la part de la classe politique que de membres de la Société civile. Cela avait aussi ravivé la tension entre le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, et Barthélemy Dias, qui s’étaient dédiés par presse interposée, avant qu’un dégel ne soit noté le lendemain.

Saint-Louis sera certainement encore l’attraction dans le milieu politico-judiciaire au début du mois de janvier.

Ce qui est sûr, c’est que les 81 personnes placées sous mandat de dépôt ne participeront pas au scrutin des Législatives anticipées de dimanche.
En attendant cette échéance, les mesures prises par le Gouverneur de la région Al Hassane Sall semblent avoir eu un effet positif, car depuis lors, aucun autre incident n’a été noté. La police veille au grain et les différents camps politiques continuent librement leurs activités de campagne.
cndiongue@lequotidien.sn