Les attaques contre le président de l’Alliance des Forces du Progrès (Afp), Moustapha Niasse, ont mis le ministre du Commerce, Alioune Sarr, par ailleurs coordonnateur régional de l’Afp à Thiès, et ses camarades de parti, dans tous leurs états. Au cours d’un point de presse, ils soutenu que «les sorties intempestives contre le président de l’Assemblée national sont une manière de jeter le discrédit sur sa personne  et sur  l’institution parlementaire qu’il incarne». Alioune Sarr a ajouté : «De tels propos tenus par des députés de l’Assemblée nationale du  Séné­gal  sont aux antipodes de nos valeurs et de nos traditions.» Il a rappelé que «le Sénégal ne s’appelle pas pour rien le pays de la téranga, puisque cette téranga est un ensemble de valeurs qui structurent une pensée, une philosophie, une manière d’être et de se comporter devant des personnes âgées, plus expérimentées, et des personnes  et des personnalités qui incarnent une institution comme l’Assemblée nationale, la deuxième du Sénégal».
Le Progressiste pense que «l’Assemblée nationale a été chahutée par des gens qui ont fait le serment de «faire de ce Parlement une législature performante, distincte et différente de la précédente» qui, selon eux, était émaillée d’invectives et d’injures». Le maire de Notto Diobass de regretter : «Ce qui a été dit contre le président Moustapha Niasse ne peut être inscrit que dans le registre des actes manqués», car, considère le ministre, «en s’attaquant ouvertement au président de l’Assemblée nationale, les au­teurs et leurs commanditaires ont fini par révéler leur véritable dessein, qui est de casser la dynamique unitaire de la coalition Benno bokk yaakaar, ainsi que les relations entre Moustapha Niasse et le président de la République». Des attaques jugées «personnelles» par le Progressiste en chef dans la région, qui ne manque pas de convoquer la «pensée» de  Schopenhauer qui disait : «Si l’on  s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et qu’on n’est pas près de gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants, et grossiers.» Et à ses yeux, «être désobligeant, blessant et grossier consiste à s’écarter de l’objet de la querelle et s’attaquer à l’adversaire d’une manière ou d’une autre, et que ces attaques ne se fondent pas sur les débats à l’Assemblée nationale». Et de poursuivre : «Ces attaques utilisent les facultés animalières de l’homme en laissant tomber celles de l’esprit.»
Toutefois, du côté de l’Afp, M. Sarr se veut clair : «Nous avons opté la parade de rester en hauteur et non dans «l’animalité» pour nous adresser aux citoyens Sénégalais.»  Il dit que son parti reste mobilisé autour de son Secrétaire général, Moustapha Niasse, pour préserver les institutions du pays. D’autant que  par le passé, dit-il, «l’Afp s’est forgée des moyens de son combat politique et qu’elle l’a éprouvé au fil du temps dans l’adversité sans concession, et ce n’est pas aujourd’hui que nous avons commencé les combats politiques». Ce qui fait que «ni l’arrogance ni l’insolence ne nous dévierons de notre voie qui est la seule et unique voie qui nous mènera dans un combat pour le Peuple sénégalais, peuple pour lequel aucun sacrifice ne sera de trop», affirment Alioune Sarr et ses camarades.
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