Le fondateur d’Afrikajom Center subit des attaques et un harcèlement moral depuis sa sortie sur le Pm Sonko à l’émission «Grand Jury» sur la Rfm. Dénonçant ces actes perpétrés par les pourfendeurs de la liberté d’expression, la Raddho a, dans un communiqué, demandé aux autorités de veiller à ce que les droits de Alioune Tine soient effectivement protégés et les actes de ces personnes soient punis conformément aux lois du pays.Par Dieynaba KANE –
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) dénonce le harcèlement moral et les attaques perfides que subit Alioune Tine, président d’honneur de l’organisation. Dans un communiqué, la Raddho renseigne que M. Tine fait l’objet de ces attaques depuis sa sortie du dimanche 25 août dans l’émission Grand Jury sur la Rfm. Et l’organisation dirigée par Sadikh Niass de revenir sur les faits : «Invité de l’émission Grand Jury de la radio privée Rfm, le dimanche 25 août 2024, Monsieur Alioune Tine, président du think tank
Africajom Center, président d’honneur de la Raddho et militant reconnu des droits de l’Homme en Afrique et dans le monde, a, dans le style qu’on lui connait depuis des années, déploré «l’inaccessibilité» du président de la République Bassirou Diomaye Faye et raillé sur son «confinement» au palais de la République, qui permettait à son Premier ministre Ousmane Sonko de détenir la réalité du pouvoir.» Des propos, soulignent les auteurs du document, «qui n’ont visiblement pas l’heur de plaire aux militants du parti Pastef qui, au lieu de démentir ses propos en apportant les preuves du contrôle réel de l’appareil d’Etat par le chef de l’Etat, comme cela sied dans tout Etat démocratique respectueux de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression, se sont mis à l’insulter et le menacer du pire s’il ne se tenait pas à carreau». La Raddho, qui dénonce ces pratiques, appelle les autorités sénégalaises à «veiller à ce que les droits de Monsieur Alioune Tine soient effectivement protégés et les actes de ces personnes, de plus en plus nombreuses depuis dimanche, soient punis conformément aux lois du pays relatives à l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression». De même, l’organisation fait savoir qu’elle se «réserve le droit de saisir directement les juridictions compétentes afin de faire respecter les engagements internationaux du Sénégal dans les domaines de la liberté d’opinion et d’expression, dans le cas où ce harcèlement moral et ces attaques perfides persisteraient, et en l’absence de réaction de Monsieur le procureur de la République».
Par ailleurs, cette organisation des droits humains rappelle aux «pourfendeurs des droits de l’Homme que les libertés d’opinion et d’expression sont au nombre des droits fondamentaux de la personne que la Constitution garantit à tous». Dans la même veine, les auteurs du document s’interrogent : «Savent-ils également qu’en matière de liberté d’opinion et d’expression, les personnalités publiques, y compris celles qui exercent des fonctions au plus haut niveau du pouvoir politique, comme les chefs d’Etat ou de gouvernement, sont légitimement exposées à la critique et à l’opposition politique ? Ont-ils conscience que leurs comportements constituent des formes d’agression d’une personne en raison de l’exercice de sa liberté d’opinion ou d’expression et qu’ils devraient faire, sans délai, l’objet d’une enquête diligente par Monsieur le procureur de la République ?»
dkane@lequotidien.sn
Qu’attendez vous d’une population dont plus de 70 % sont mal éduqués ?