Déférés depuis vendredi, les membres de la «Force spéciale», qui devaient provoquer des troubles dans la capitale en sabotant des infrastructures vitales du pays, vont être entendus ce mercredi par le juge d’instruction du deuxième cabinet, qui a hérité du dossier. Il va probablement les placer sous mandat de dépôt vu la gravité des délits présumés à eux reprochés.

Par Aliou DIALLO – Le ministère public a bouclé hier son réquisitoire introductif. Il a saisi le juge d’instruction du deuxième cabinet pour la gestion du dossier des agents de la «Force spéciale», qui ont encore fait l’objet hier d’un troisième retour de Parquet. Finalement, ils vont revenir ce mercredi au Tribunal pour faire face au magistrat-instructeur, qui devrait sans doute les mettre sous mandat de dépôt pour complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en vue d’organiser des bandes en leur fournissant des armes, munitions, dans le but de s’attaquer à la force pu­blique, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de compromettre la sécurité publique et détention illégale d’arme à feu. Ce sont les termes contenus dans le réquisitoire du procureur de la République.
Selon les investigations policières, menées par la Sûreté urbaine, qui a lancé une longue chasse à l’homme, Pape Ous­mane Seck, Bouna Ba, Madické Diop, Abdoul Aziz Niang, François Mancabou, Babacar Ndao, Abdoulaye Ndiaye, Assane Dramé, Mor Guèye, Ibrahima Diédhiou et Abdoul Aziz Niang, avaient prévu de jeter le trouble dans la capitale en marge de la manifestation de Yaw du 17 juin dernier. A la veille de ce sit-in interdit, la Sûreté urbaine a procédé à des arrestations d’individus impliqués dans ce complot «contre l’autorité de l’Etat». Les membres de cette supposée «Force spéciale» avaient pour objectif, selon l’enquête, de saboter des centrales électriques, le Ter, d’assassiner des personnalités politiques, de la Société civile, de s’en prendre aux intérêts français. Ils devaient profiter de la manif’ de Yaw du 17 juin dernier, pour mettre en branle leur projet. Mais, les renseignements de la police ont réussi à tuer dans «l’œuf», les «projets d’attentat» contre les infrastructures vitales du pays. Comme la loi sur le terrorisme a renforcé les moyens d’investigation des enquêteurs, la Sûreté urbaine a réussi à «démêler l’écheveau».