Le ministre de la Culture qui, lors de la Journée mondiale du théâtre, avait émis la volonté de rencontrer les membres de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, a matérialisé ce vœu hier. Une petite délégation, composée de la présidente de l’association, du secrétaire général et des quelques membres du bureau de l’Association ont rencontré Abdou Latif Coulibaly. Au menu, les activités de l’Apcs en ce qui concerne notamment les ateliers de formation qui sont organisés pour les journalistes culturels et la grande soirée culturelle qu’ils envisagent d’organiser cette année (vers novembre ou décembre au Monument de la renaissance africaine) et leurs attentes par rapport à l’octroi de certains prix aux acteurs culturels.
Au sortir de l’audience, l’Apcs s’est, par la voix de sa présidente, réjouie de la qualité des échanges. «Le ministre est un ancien journaliste qui connaît les réalités de nos rédactions. Il sait combien c’est difficile pour un journaliste culturel de pouvoir se mouvoir, combien aussi c’est difficile de pouvoir faire marcher une association. On est donc allé à l’essentiel par rapport à nos attentes qui tournent autour de la formation. Notre credo au sein de l’association c’est l’autoformation. Il n’y a pas mal de projets de formation et d’ateliers en vue. On a aussi parlé d’une dotation importante pour les prix que nous remettons aux acteurs culturels ainsi qu’un grand projet qui nous tient à cœur : la soirée culturelle lors de laquelle nous pensons primer et rendre hommage à de grands acteurs culturels», a expliqué Oumy R. Sambou. Cette dernière s’est réjouie d’avoir trouvé une oreille attentive auprès du ministre qui s’engage à soutenir l’Apcs de façon plus conséquente. «L’Apcs travaille depuis qu’elle a été lancée en étroite collaboration avec le ministère de la Culture. Et peu importe le ministre, les directions sont là, prêtes à nous soutenir. On ne peut que se réjouir de cette nouvelle direction que le ministre tend à accorder à sa collaboration avec la presse, la presse culturelle plus précisément», a-t-elle soutenu, exhortant les journalistes à s’engager plus dans la culture. «Oui, il y a certes le soutien du ministre, mais en tant qu’association nous n’avons pas à trop attendre de lui. L’association est avant tout notre affaire à nous les journalistes culturels. C’est à nous de nous prendre en charge, d’être plus aptes, de prendre nos responsabilités et de réclamer la place que mérite la culture dans nos journaux.»
Aux yeux de la présidente de l’Apcs, le gros du travail se trouve dans la part que les médias accordent à la culture. «Peu importe le soutien qu’on a ou pas. Si on arrive à faire bouger la culture, à faire parler les médias du dynamisme culturel qu’il y a au Sénégal, c’est là que les choses vont vraiment évoluer. Parce qu’on aura fait 75% du boulot.» En attendant, elle se félicite des efforts déployés dans certains médias.
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