Reçu par le Président camerounais Paul Biya hier, Patrice Motsepe, président de Caf, indique une nouvelle fois que la Can aura lieu le jour prévu, au Cameroun.

Accompagné de son premier vice-président, le Sénégalais Augustin Senghor et de son Secrétaire général, le Congolais Veron Mosengo, le président de la Caf, Patrice Motsepe, a été reçu ce mardi par le président de la République du Cameroun, Paul Biya. Une audience en présence du nouveau président de la Fécafoot, Samuel Eto’o.
A sa sortie d’audience avec le chef de l’Etat camerounais, Patrice Motsepe a, une nouvelle fois, confirmé que la Can 2021 se jouera bien à partir du 9 janvier au pays de Roger Milla.
S’exprimant face à la presse, l’homme d’affaires sud-africain a apaisé toutes les craintes que le premier tournoi phare d’Afrique ne soit reporté pour la deuxième fois au milieu des informations faisant état d’interférences de la Fifa qui souhaitent que la compétition soit repoussée à septembre.
«Comme je l’ai dit, je serai là le 7 janvier et je viendrai pour regarder cette fête du football africain. Je viendrai pour regarder Cameroun-Burkina Faso le 9 janvier», a confié Patrice Motsepe devant le Palais présidentiel. Vu les questions pressantes des médias, il s’est donc plié à l’exercice et a rassuré le continent africain. Le président de la Caf a donc décidé de mettre fin une bonne fois pour toutes, aux spéculations tourbillonnantes sur les dates de la Can 2021.
Finalement, si l’Uefa, les clubs européens et la Fifa ont poussé en vain pour une annulation pure et simple de cette Can, en raison notamment de la crise sanitaire, les membres du Comité exécutif de la Caf ont bien compris qu’il n’était pas de leur intérêt d’aller dans ce sens.

Des enjeux financiers, sanitaires et sécuritaires
En fait, c’est que les finances de la Caf sont au plus bas et ne pourraient survivre à un report ou une annulation de la compétition. Il y a aussi que les sponsors ont été choisis de manière à rapporter le plus d’argent possible dans les coffres. Et ces sponsors justement mettent énormément de pression pour que la compétition se déroule comme prévu.
Sur le plan sanitaire, il n’y a pas de garanties supérieures par rapport à ce que le Cameroun a déroulé puisque cela inclut purement et simplement la vaccination obligatoire des spectateurs, doublée à la production d’un test valide.
Qu’en est-il du risque sécuritaire ? Sûrement que Motsepe en a discuté avec Paul Biya hier. Et sur ce dossier, le Président Biya a sans doute donné des garanties à la Caf. Que ce soit dans le Nord avec Boko haram, l’Est avec les rebelles centrafricains, le Noso avec les terroristes séparatistes, le Cameroun est une bouilloire sous pression. D’ailleurs, une des organisations de terroristes séparatistes du Noso a publié un communiqué, simultanément à la tenue de la réunion du Comité exécutif de la Caf. Cette organisation a menacé de s’attaquer aux délégations participant à la Can. Si les autorités camerounaises ont déclaré avoir pris connaissance du communiqué et rassuré sur leur capacité à faire face à toutes les menaces, l’on a encore en mémoire les événements de Cabinda lors de la Can organisée par l’Angola.
Il est évident que les autorités camerounaises sont prêtes à assurer la sécurité de tous les visiteurs, mais le Dr Motsepe veut s’assurer que le chef de l’Etat trouvera le moyen d’obtenir un cessez-le-feu, au moins durant les 29 jours que durera la compétition. Et le patron de la Caf a dû avoir une réponse dans ce sens à l’issue de l’audience d’hier.
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(Avec camfoot)