La question de l’équité et de l’égalité de genre se pose avec acuité dans le pays. La présence des femmes dans l’Administration est très limitée. Si l’on se fie aux informations du ministre de la Fonction publique, les femmes représentent juste le tiers des fonctionnaires de l’Administration sénégalaise.  Un impair que le gouvernement veut corriger après la validation du rapport «audit-genre» en mettant en place une académie du leadership féminin et un volet formation pour aider les femmes à bénéficier aussi de financements.Par Justin GOMIS –

Le déséquilibre entre les hommes et les femmes au sein de l’Administration est manifeste. «De façon concrète, les résultats ont montré que le tiers des fonctionnaires de l’Administration est constitué de femmes», a informé Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique. A l’en croire, ce nombre s’effrite quand certains critères entrent en jeu. «Plus on progresse à partir de certains critères de la hiérarchie, plus on se rend compte que nous avons de moins en moins de femmes au  niveau des plus hautes hiérarchies», a-t-il ajouté. Ainsi, pour corriger cette injustice faite à la gent féminine et voir comment être plus efficace en vue de prendre en charge cette lancinante question de genre,  un diagnostic a été fait dans ce sens. Les résultats de ce rapport «audit-genre» ont été présentés hier lors d’un atelier organisé par le ministère de la Fonction publique, en collaboration avec le Prieeg. D’après Olivier Boucal, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier, la validation de ce rapport va permettre d’apporter des correctifs en matière d’inégalité de genre. Pour ce faire, le ministre va s’appuyer sur  deux leviers. Dans un premier temps, informe le ministre de la Fonction publique, son département  a mis  en place une académie du leadership féminin. «Cela va contribuer considérablement à la promotion du leadership féminin pour permettre aux femmes d’accéder  à certaines  fonctions de responsabilité», a dit Olivier Boucal en promettant de lancer cette académie au mois de septembre et dont la première cohorte  sortira à partir du mois de novembre.

L’autre levier concerne le volet formation.  «Cette formation va permettre aux femmes de se perfectionner davantage avec des financements qui leur sont octroyés  pour une meilleure prise en charge», a-t-il expliqué. Face à cette situation, le ministère de la Fonction publique compte corriger cette question de l’équité et de l’égalité de genre dans l’Administration à travers le pays. L’objectif principal de cet atelier, dit-il, est  de procéder à la validation politique de ce rapport d’audit-genre.  «Nous allons examiner et approuver les conclusions et recommandations du rapport, afin de pouvoir les intégrer de manière effective dans nos politiques et pratiques», a-t-il promis.
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