Augmentation de la production de maïs à Vélingara : Un projet mis sur les fonts baptismaux

Le groupe Agro Beydaare Sénégal, qui développe la culture du maïs dans les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, a bénéficié de la confiance de la Coopération allemande et de l’Union européenne (Ue), qui ont été convaincues par son approche de lutte contre l’insécurité alimentaire et la précarité chez les jeunes et les femmes. Ces 2 organisations ont bien voulu participer au financement, à hauteur de 48%, d’un nouveau projet appelé «Projet d’appui à la promotion de la filière maïs», «Doolel mbokh» en langue wolof.
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D’un coût de 486 000 euros, soit environ 319 millions de francs Cfa, ce projet, qui devra durer 2 ans, va intervenir dans les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda, en ciblant prioritairement les jeunes et les femmes. Ces informations ont été fournies par Mamadou Yaya Diallo, coordonnateur dudit projet, au cours d’un Comité départemental de développement (Cdd) tenu jeudi passé dans la salle des réunions de la Préfecture de Vélingara. Selon M. Diallo, «le projet va enrôler dans les régions de Kolda, Kédougou et Tamba-counda, 75 Petites et moyennes entreprises (Pme) qui devront aller vers l’agroécologie par l’utilisation de fertilisants biologiques».
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Pour faciliter l’accessibilité aux engrais bio, le projet «va travailler avec des groupements qui détiennent des troupeaux de vaches dont les bouses vont être mobilisées pour fertiliser les champs et en minimiser les coûts de production, mais aussi faire fonctionner des biodigesteurs pour la cuisine et l’éclairage des ménages». A terme, dans les zones d’intervention, les surfaces cultivées en maïs devront augmenter la production. De même, les sous-produits du maïs seront valorisés.
Pour prouver la pertinence du projet, Mme Diénaba Touré, présidente du Gie Endam qui gère une unité de transformation de céréales, a indiqué qu’elle a souvent des difficultés à satisfaire ses besoins en maïs dans le marché local. Elle a déclaré : «Cette année, j’avais obtenu une commande en farine de maïs. Pour satisfaire cette demande qui s’élevait à 40 tonnes, il a fallu prospecter les marchés de Médina Yoro Foulah et même de Dakar. Je n’ai pu obtenir que 10 tonnes sur place.»
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Le Cdd a émis des réserves relativement au ciblage des jeunes qui se détournent de plus en plus de l’agriculture parce que faiblement mécanisée et puis, des expériences d’installation non réussie de biodigesteurs existent dans la localité.
Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant) – akamara@lequotidien.sn