Après un temps d’accalmie, le système judiciaire risque de renouer avec les perturbations. En effet, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a déposé hier un préavis de grève pour demander le respect des accords signés avec le gouvernement le 17 octobre 2018. Il s’agit entre autres des revendi­cations liées à l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature, à l’octroi de la prime d’assistance judiciaire. Le Sytjust exige également la publication au Journal officiel des décrets n°2018-2259 du 14 décembre 2018 et n° 2018-2261 du 14 décembre 2018 pour l’entrée en vigueur formelle des nouveaux droits de délivrance des actes judiciaires et l’uniformisation de leur application sur l’ensemble des greffes des juridictions du Sénégal.
En outre, le Secrétaire général du Sytjust, Me El Hadji Ayé Boun Malick Diop, et ses camarades réclament aussi la formation et le reclassement des travailleurs de la justice dans leurs corps respectifs. Une demande, disent-ils, en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-413 portant création du Centre de formation judiciaire (Cfj) et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement et en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019-575 du 5 février 2019 modifiant le décret n° 2011-509 du 12 avril 2011 portant statut du cadre des fonctionnaires de la Justice. Et le bureau exécutif national du Sytjust prévient qu’au-delà du délai légal d’un mois sans réponses probantes, les membres du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) se réservent l’exercice de leur droit de cesser collectivement le travail. Autrement d’aller en grève.