Fortement touché par la pandémie, le secteur du tourisme et de l’hôtellerie essaie de se remettre de ces deux dernières années. Les femmes du Syndicat de l’hôtellerie et de la restauration de Cap-Vert souhaitent une augmentation de salaire et une prime de logement. Par Ousmane SOW –

On ne les entend jamais alors que leur secteur est sinistré depuis plus de deux ans à cause du Covid-19, qui a fait voler en éclats les équilibres précaires. Cette année, les femmes du Syndicat de l’hôtellerie et de la restauration de Cap-Vert ne voulaient pas rater la célébration du 1er mai, pour poser leurs doléances. Même si la journée a été célébrée dans la sobriété ce week-end, les revendications des travailleurs du tourisme, l’un des secteurs les plus durement éprouvés par la crise du Covid-19, avec de nombreuses pertes d’emploi, la réduction du temps de travail, ont été mises en exergue par le syndicat : il y a aussi que les denrées de première nécessité subissent également une hausse vertigineuse rendant la vie de ces travailleurs encore plus dure. «Nous devons en ce 1er mai faire ressortir les préoccupations majeures qui consistent à reprendre les personnels qui étaient en chômage technique d’une part et même du personnel qui était licencié afin que les travailleurs du secteur puissent reprendre le rythme normal», affirme Cheikh Diop, le Secrétaire général de Cnts/Fc qui reconnaît que le chef de l’Etat a fait beaucoup d’efforts pour la relance du secteur du tourisme qui peut précipiter la relance de l’économie.
Habillées en blanc, foulards jaunes sur les têtes, rappelant les couleurs de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (Cnts/Fc), elles ont profité du symbole de cette journée pour solliciter un appui du président de la République. Mme Fatou Diagne Diamé, porte-parole du mouvement des femmes travailleuses de l’hôtellerie et de la restauration, espère ainsi une revalorisation du traitement des agents de leur secteur. Elle dit : «Nous demandons une augmentation de salaire, une prime de logement mais aussi l’application des accords déjà signés par toutes les entreprises du secteur sans aucune exception.»
Le Président sortant a été réélu dimanche soir avec 58,2% des voix. Après une non-campagne de premier tour, il a bénéficié au second du front républicain qui a de nouveau barré la route à Marine Le Pen. La candidate d’extrême droite totalise 41,8% des voix. Une prouesse sans liesse. Emmanuel Macron, en infligeant une deuxième défaite à Marine Le Pen, est sorti vainqueur des urnes, dimanche, avec 58,2 % des voix selon les estimations de l’institut Ipsos à 20 heures. Après avoir été, à 39 ans, le plus jeune à entrer à l’Elysée, il établit, cinq ans plus tard, un nouveau record : sous la Ve République, jamais un Président sortant n’avait été réélu au suffrage universel hors période de cohabitation. En 2017, il avait totalisé 66,1% des voix, selon libe.fr.
Le chef de l’Etat peut souffler, certainement pas triompher. A 28,2%, un niveau inégalé depuis 1969, le taux d’abstention invite à la modestie et souligne à quel point cette affiche finale, redite du duel de 2017, a déplu aux Français. Comme il y a cinq ans, les électeurs se sont même davantage détournés des urnes au second tour qu’au premier. Entre le 24 avril et le 10 avril, la participation a ainsi marqué un recul de plus d’un point. Il y a cinq ans, plus de 3 millions d’électeurs avaient glissé dans l’urne un bulletin blanc, auxquels s’ajoutaient un million de bulletins nuls. Combien étaient-ils, ce dimanche, à marquer ainsi leur refus de choisir ?