Augustin Tine sur le rapport de l’Ige : «Le Président n’est pas lié par les recommandations»

C’est un ancien directeur de Cabinet de Macky Sall, en l’occurrence Abdoul Aziz Mbaye, qui avait signé la mission du rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) sur l’affaire Petro Tim. Et c’est le nouveau qui s’en défend. «Le président de la République n’est pas tenu de suivre les recommandations du rapport de l’Inspection générale d’État (Ige). Ce rapport n’est jamais arrivé au président de la République. Et donc, il ne l’aura jamais vu parce qu’un rapport doit passer normalement par un circuit pour arriver au Pré sident. Donc, il ne lui est pas parvenu», a affirmé Augustin Tine qui présidait, hier, à Thiès, une conférence sur les enjeux de la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal. Le ministreconseiller a rappelé que l’enquête ouverte par le procureur de la République dira ce qui s’est passé en ce qui concerne ce rapport. Mais le responsable de l’Apr à Thiès ajoute : «Même si ce rapport existait, le Président l’aura signé en juin alors qu’il est daté du mois de septembre. Pour dire qu’il y a un certain temps qui s’est écoulé. Et ce rapport, le Président n’est pas tenu de le respecter à la lettre. Il a souvent des informations qui font qu’il ne peut pas respecter à la lettre les rapports de l’Ige. Pour que nul n’en ignore, le Président n’est pas tenu de respecter scrupuleusement les rapports. Il peut prendre tout ou une partie du rapport parce qu’il est destiné à lui uniquement.»
Augustin Tine pense que «les gens parlent de ce rapport pour simplement essayer de jeter l’opprobre sur quelqu’un qui travaille à faire de ce pays un Sénégal émergent». Parmi eux, il cite l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. «Je suis surpris par son attitude. Pour l’homme que j’ai connu et que j’ai respecté autant, je ne pouvais pas imaginer aujourd’hui qu’il ait cette attitude méchante vis-à-vis du président de la République. Parce que quand je l’entends parler, je ne le reconnais pas. Je prie Dieu de l’aider à revenir à la raison», a-t-il indiqué. Le directeur de Cabinet du chef de l’Etat estime qu’il y a des gens «qui n’ont toujours pas accepté leur défaite à l’élection présidentielle et qui veulent déstabiliser le pays en passant par cette histoire de pétrole».