Une première cohorte de 50 femmes, issues des 14 communes du département de Vélingara, a entamé une formation de 3 jours en technique de fabrication de savon et d’eau de javel. Le financement est donné par Ibrahima Barry, président du Conseil départemental, qui veut ainsi les rendre autonomes en leur permettant de se lancer dans des activités génératrices de revenus.Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant) –

Les initiatives pour donner à la femme rurale de Vélingara une certaine autonomie financière existent. Ibrahima Barry, président du Conseil départemental de Vélingara, a initié une série de formations en entreprenariat en leur faveur. Avant-hier, jeudi, et pour 3 jours, 50 femmes issues des 14 communes du département ont démarré un atelier de formation en technique de fabrication de savon de toilette, de savon ordinaire, ainsi que d’eau de javel. La particularité de ces modules «est que le matériau de base se trouve sur place, dans l’environnement immédiat, j’allais dire dans la nature. Il s’obtient gratuitement. C’est fait à base de feuilles de moringa, d’acacia senegalensis, etc. Des arbres et arbustes disponibles sur place», a renseigné Aminata Thior, formatrice en agroalimentaire et saponification. Qui devra dérouler à l’intention d’une centaine d’autres femmes, à partir de la semaine prochaine, des modules de formation en technique de transformation des céréales locales et des fruits et légumes.

Ibrahima Diaby, représentant M. Barry à la cérémonie d’ouverture de cet atelier, a donné plus d’informations sur l’activité. «Le président Barry n’a pas choisi les femmes à former sur la base de leur appartenance politique. Cette première cohorte devra former, dans leurs villages et quartiers, d’autres femmes pour élargir le nombre de bénéficiaires. L’objectif étant de leur donner un métier. Fabriquer elles-mêmes les savons qu’utilise la famille et en vendre dans le marché. Pour leur autonomie financière, M. Barry promet de soutenir ces femmes pour installer leur petite entreprise familiale.» Ibrahima Diaby  d’ajouter : «Le président Barry promet de racheter tous les produits qui seront fabriqués ici et en acheter d’autres pour les leur remettre et les aider à acquérir de petits financements pour lancer leur micro-entreprise.» Mme Awa Sané du village de Kalifourou, commune de Linkéring, apprécie : «Les produits utilisés sont gratuits, naturels et faciles à obtenir. Nous irons démultiplier la formation dans nos groupements de quartier ou de village. Nous souhaitons vraiment être suivies et aidées pour démarrer.»
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