La formation qualifiante est la base de l’autonomisation des femmes dans la pratique d’activités économiques. Cette formation sera suivie par des financements pour dérouler des activitésPar Aladji BADJILANG (Correspondant) – 

Dans la capitale du Fouladou, les femmes méritent un accompagnement dans les activités génératrices de revenus. C’est le combat quotidien du Mouve­ment Kolda debout. Abdou­rahmane Baldé, dit Doura, et son équipe s’activent dans la formation qualifiante des femmes du Fouladou, avant de les financer pour des activités économiques. A en croire Doura Baldé, président de ce mouvement citoyen, «la formation est la base de toute action de développement, pour éviter l’amateurisme qui aboutit à des échecs». Pour cela, une centaine de groupements de femmes sont formés dans différents domaines dont la teinture, la fabrique de savon et d’eau de javel et la transformation des céréales et autres produits locaux. De l’avis de Abdou­rahmane Baldé, ces femmes ont besoin d’un appui qui leur permettra d’être indépendantes financièrement. Aux yeux du Mkd, cette autonomisation est le moyen sûr de lutter contre la pauvreté qui gangrène la vie des femmes du Fouladou. Après plusieurs jours de formations théorique et pratique, ces femmes, issues de 100 groupements d’intérêt économique, vont bénéficier de financements remboursables au montant reçu. Ici, le Mouvement Kolda debout prend en charge tous les frais de dossiers, d’apport et de caution. Selon M. Baldé, la femme ne rembourse, sur un an, que la somme reçue de l’institution financière. D’ailleurs, un accord est déjà trouvé entre le Mkd et une institution financière de la place. L’un des objectifs de ces formations et financements est de créer une économie locale forte, capable de porter le développement à la base. «C’est une politique réfléchie qui crée l’émulation économique à la base, à partir des premières 1.500 femmes ciblées», explique Abdourah­mane Baldé. Ces bénéficiaires, venues de tout bord, ont manifesté l’importance de cette formation et promettent d’utiliser ces financements dans les meilleures règles. «Ce sont nous, les femmes, qui achetons souvent les bagages scolaires de nos enfants, l’économie tirée de nos activités nous facilitera la tâche», assure Kadiatou Diallo, l’une des bénéficiaires de ce financement.
Par ailleurs, les bénéficiaires appellent à la sensibilisation pour l’écoulement de leurs produits, car le consommé local doit être une réalité au Fouladou. Mieux, elles plaident aussi pour l’obtention de la matière destinée à l’emballage de leurs produits, dont la qualité est appréciée par les Koldois. Selon Ndèye Fatou Ndiaye, présidente du Gie des femmes transformatrices de Kolda, «l’heure est à l’accompagnement des femmes pour avoir plus de revenus».
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