Dr Ndèye Marième Samb, directrice du Puma, a effectué, dans le cadre de la Fiara, une visite au niveau des stands des femmes venant des régions pour mesurer leur autonomisation économique dans les zones frontalières. Ce fut un moment de communion entre elle et les femmes. Awa Traoré, originaire de la région de Matam, a effectué le déplacement à Dakar pour présenter ses produits. «Le Puma nous accompagne, et c’est grâce à cette structure que beaucoup de femmes maintenant travaillent. Comme vous le constatez, nous avons des jus naturels, de la confiture, du savon, etc.», renseigne Mme Traoré. Elle poursuit : «Si nous sommes autonomes, c’est grâce au Puma, qui nous assiste. Et les clients sont satisfaits du travail que nous faisons. Aujourd’hui, beaucoup de groupements de femmes sont autonomes.»

Mme Faye, exposante, est revenue sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées dont la plus prégnante est l’accès à l’équipement. «Aujourd’hui, nous n’avons pas de séchoir, pas de machine pour presser les pommes de cajou, les mangues, les bananes. Pour exploiter ces produits, nous avons un problème de matériels, même si le Puma nous a apporté quelques machines», rappelle Mme Faye.

Aliou Dione, ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, insiste sur la qualité des produits locaux. «Ce gouvernement est en phase d’aller véritablement vers une économie souveraine. Et c’est un sentiment de satisfaction. Il y a beaucoup de doléances du point de vue de l’encadrement, mais à notre niveau, on est partiellement dans l’encadrement parce que le Fonds d’appui à l’économie sociale et solidaire est un fonds d’animation. Le problème de la morosité économique, c’est l’absence d’animation, ce que le précédent gouvernement n’a pas su régler», explique M. Dione. Il promet un meilleur avenir : «Bientôt, nous allons assurer véritablement à travers les quatre boutiques qui font les quatre types d’interventions de toutes les chaînes de valeur : depuis l’identification des structures qui font dans la production de matière brute qu’on appelle les boutiques source, en passant par les boutiques technologie, les boutiques uni-production, jusqu’au niveau de la distribution. Nous allons régler quasiment tous ces problèmes.»
Par Abdou Latif MANSARAY – latifmansaray@lequotidien.sn