Je suis foncièrement contre le Président et son Pm. Je n’ai aucun doute sur leur impuissance à prendre en charge les problèmes du pays
Néanmoins, l’essentiel doit être préservé : la République, la paix et la stabilité.
* Le Président a rappelé pourquoi il a séjourné en prison durant 11 mois. Pour moi. Il l’a dit pour expliquer son option de libérer la Justice. C’est très important et ce, pour deux raisons : a) il prend le contre-pied de son sulfureux Pm (Petit modèle) qui s’est défoulé sur la Justice, b) en rappelant la noblesse des raisons de son embastillement, il demande indirectement à l’autre (ou à nous autres), la cause de son embastillement (lui, puisque Diomaye est le moi à partir duquel est diffusé le sens), c’est-à-dire la direction des choses et leur signification.
* En portant les habits du conciliant, du faiseur de paix, du pardonneur, Diomaye désigne aux Sénégalais la cause du problème : man nitu jàmm la= kooka moy nitu fitna.
* En rappelant la situation de laquelle nous sommes miraculeusement sortis, il met la balle dans le camp des agitateurs.
* En prétendant que le seul combat qui vaille est celui contre les problèmes des Sénégalais, Diomaye surclasse Sonko, c’est à se demander s’il ne méprise pas sa sortie maladroite.
* En précisant le contenu de ses rencontres avec des investisseurs aux Etats-Unis, Diomaye coupe l’herbe sous les pieds des conspirationnistes (cf. la vidéo qui circule sur les Rs d’un énergumène qui prétend que Diomaye est devenu le machin des Occidentaux et qu’il aurait monnayé son deal avec Sonko contre un second mandat que lui garantiraient les puissances occidentales) : il expose au public les raisons des rencontres qu’il a eues avec des patrons au pays de l’Oncle Sam.
* A aucun moment il n’a prononcé le nom de Sonko, contrairement à ce dernier lors de sa sortie. On se rappelle qu’il a apostrophé le Président.
* Le plus important dans le discours de Diomaye, c’est qu’il dit qu’au-delà de l’honneur et du prestige que confèrent les charges de président de la République, il y a la responsabilité.
Alassane KITANE