Le président de l’Association pour la professionnalisation de l’élevage de moutons (Aspem) a en effet plaidé au nom de ses camarades éleveurs de Saint-Louis pour la vulgarisation de l’amélioration génétique qui pourrait dans l’avenir aider le Sénégal à assurer son autosuffisance en moutons de Tabaski. Ousseynou Thiam qui s’exprimait lors de la cérémonie officielle de la foire annuelle d’exposition de moutons de races améliorées a salué surtout les nombreux progrès réalisés dans le secteur de l’élevage et qui ont permis aux éleveurs de faire des pas de géant. Le président de l’Aspem qui a salué les efforts fournis par l’Etat dans ce domaine a invité les autorités à davantage appuyer les éleveurs pour une meilleure gestion de la Tabaski, en attendant la réalisation de l’autosuffisance. Les éleveurs ont en effet, sollicité de la part des autorités centrales la mise en place à temps des crédits destinés aux opérations de Tabaski et l’augmentation des quantités d’aliments subventionnés pour la période de la Tabaski.
Caractérisation du Ladoume
Abordant dans le même sens, le directeur de l’Elevage, Dame Sow, qui représentait le ministre de l’Elevage et des productions animales à cette cérémonie, a fait savoir de son côté, qu’il existe au niveau du ministère un projet entre l’école inter-Etats des sciences vétérinaires, l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa) de Thiès et des partenaires belges destiné à faire une caractérisation du mouton Ladoume, afin de savoir à terme, quel est le prototype de cette race. A ce moment, la sélection sera renforcée selon M. Sow, dans le but de passer à une autre étape de l’amélioration génétique, à savoir l’insémination artificielle avec la diffusion à grande échelle du sang des animaux dont la performance sera reconnue de tous. D’après M. Sow, le thème retenu par l’Association des éleveurs de Saint-Louis pour cette édition 2017, à savoir «l’autosuffisance en moutons de Tabaski à travers l’amélioration génétique», intègre le programme national d’autosuffisance en moutons de Tabaski, car l’amélioration génétique occupe une place de choix dans ce programme. Il a fait savoir que l’amélioration génétique vise deux objectifs, notamment l’amélioration de la productivité numérique par l’augmentation du nombre de males qui permet de réduire l’intervalle entre deux naissances et l’intervalle entre deux agnelages et ensuite l’amélioration de la productivité pondérale qui permet d’avoir des sujets à croissance rapide qui, croisés avec les races locales, peuvent donner des animaux rapidement utilisables pour la Tabaski. Pour le directeur de l’Elevage, la science sera davantage mise au service de l’élevage pour l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance en moutons de Tabaski.
L’occasion a été saisie par les éleveurs pour formuler d’autres doléances. Entre autres, ils ont listé la mise à disposition par les collectivités locales de parcelles pour la production de fourrage, une augmentation des subventions pour les périodes de soudure, l’intégration des associations d’éleveurs dans les programmes de formation du ministère, leur implication dans les visites d’échanges d’expériences dans les pays amis du Sénégal, et un appui technique et financier à la Fenafo pour une meilleure prise en charge des besoins de ses membres. Par ailleurs le président de l’Aspem et l’ensemble des intervenants ont plaidé pour la réunification des associations d’éleveurs de Saint-Louis, suite à une scission qui a amené certains acteurs à créer une autre association. Tous ont plaidé pour une synergie des efforts pour une meilleure prise en charge des problèmes des éleveurs.
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