En visite au Nord avec son homologue de l’Economie, Moussa Baldé, ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, a fait savoir que les jalons sont posés pour l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz dont le processus est devenu aujourd’hui irréversible. Selon M. Baldé, cette tournée a démarré dans à Podor où ils ont lancé à Donaye les travaux d’aménagement de 600 ha au profit de 4 communes, grâce à un don de la Coopération coréenne. A Saint-Louis, la Saed a été la première étape de la visite de la délégation ministérielle qui a rencontré les agents en présence des bailleurs de fonds. A cette étape, le nouveau directeur général, Aboubacry Sow, a présenté au deux ministres les différents projets et programmes en cours dans la Vallée tout en exposant les contraintes qui freinent encore les performances dans le secteur agricole et les difficultés budgétaires que rencontre actuellement la société. Après la Saed, les ministres se sont aussi rendus au Pont Gendarme où ils ont visité le Centre d’exploitation du matériel agricole (Cema) et la cuvette de la localité d’une superficie exploitable de 272 ha, impactant 2 227 habitants, la Compagnie agricole de Saint-Louis (Casl), le périmètre 3Prd qui expérimente la promotion d’une nouvelle forme d’aménagement rizicole par le partage des coûts et responsabilités entre les institutions publiques et les producteurs privés et la cuvette de Boundoum d’une superficie de 3 319 ha exploitables. Ces différentes étapes ont été l’occasion pour les producteurs de féliciter les ministres de leur tournée, mais aussi d’exposer les difficultés auxquelles ils font face. Faisant le point sur les enseignements de ces différents déplacements sur le terrain, Moussa Baldé a fait remarquer que le Sénégal, en s’appuyant sur les deux leviers que sont l’encadrement à travers surtout une bonne formation des acteurs aux différents métiers de l’agriculture et par des renforcements de capacités et la maîtrise de l’eau, pourra certainement atteindre ses objectifs d’autosuffisance en riz. Pour lui, la marche vers l’autosuffisance en riz est irréversible. Il souligne que malgré les difficultés, l’Etat continuera à déployer des efforts pour mettre les producteurs dans les meilleures conditions de performance à travers non seulement une bonne formation des jeunes avec notamment des initiatives comme celle développée au Cema dont les capacités de formation et la logistique ont été considérablement améliorées pour former plus de jeunes aux métiers agricoles, mais aussi par l’augmentation des surfaces cultivables. En ce sens d’ailleurs, le Dg de la Saed a fait savoir que des efforts peuvent être faits pour considérablement augmenter les surfaces cultivables dans la vallée. Aboubacry Sow a souligné que le rythme d’aménagement est encore faible, avec 130 mille ha aménagés sur un potentiel de 240 mille.
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