Hier dans la matinée, les cinéastes africains ont rendu hommage à leurs devanciers décédés. C’était au cours de la cérémonie de libations au rond-point des cinéastes, situé sur l’Avenue des cinéastes. Cette activité traditionnelle d’hommage se tient à chaque édition de la biennale du cinéma africain au lendemain de la cérémonie d’ouverture. Réa­lisateurs, techniciens de films, actrices, producteurs et personnalités culturelles et politiques étaient au rendez-vous pour ce moment d’hommage à l’endroit de ceux et celles qui ne sont plus de ce monde. Main dans la main, ils ont fait le tour symbolique du rond-point des cinéastes qui était paré pour l’occasion des effigies des regrettés cinéastes.
Ardiouma Soma, le délégué général du Fespaco, a affirmé que cette cérémonie de libations, initiée par le défunt Sembène Ousmane, est un instant symbolique, pour «solliciter les bénédictions des ainés et devanciers décédés, avant le début de la compétition». «Une fois que le Fespaco a démarré, immédiatement le lendemain matin nous venons à la place des cinéastes pour rendre hommage à nos ainés, aux doyens du cinéma disparus et à nos camarades qui nous ont quittés en chemin pour leur dire que nous sommes toujours ensemble et que nous pensons toujours à eux. Outre cela, nous demandons leur bénédiction pour protéger le Fespaco pour qu’il se déroule dans de bonnes conditions, pour protéger aussi les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et protéger le public. Car sans public, il n y a pas de cinéma. (…) Une fois que nous avons honoré les mânes de nos cinéastes disparus, nous procédons ensuite dans l’après-midi à l’ouverture de la compétition officielle de l’édition», a rappelé M. Soma.
Une nuit d’hommage a été organisée au Ciné Burkina et au Ciné Neerwaya, samedi dans la soirée, après le cérémonial d’ouverture. Au cours de cette soirée, les festivaliers ont pu voir des films d’hommage aux cinéastes disparus et aux éclaireurs du 7e art africain.